qui font mouvoir le barreau aimanté ; mais je lie
leur ai point observé de pôles.
5. Quelques naturalistes ont regardé les py-
roxènes comme produits immédiatement par le feu
des volcans. Mais il est reconnu qu’ils ne se rencontrent
qu accidentellement au milieu des substances
qu ils accompagnent, et avec lesquelles ils ont
été rejetés au moment de l’éruption. Le nom de
pyroxene avertit qu ils ne sont pas là dans leur
lieu natal, et par conséquent il suppose que l’on
peut en trouver dans des terrains non volcaniques
, et exprime seulement une circonstance relative
a l’histoire de cette espèce de minéral.
6. Le pyroxene a été réuni d’abord avec les
schorls , d après l’usage où l’on étoit de s’en rapporter
au premier aperçu dans ces sortes de rap-
prochemens. Cependant on auroit p u , en y regardant
de plus près, être conduit à des rapports
d’autant plus propres à faire illusion, qu’ils
. âuroient parti avoir un fondement dans la chose
A •
meme. Supposons, par exemple, que la variété
triunitaire ( f g . 141 ) ait ses faces l , s 3s, qui font
entre elles des angles de I20d, situées verticalement
, ce qui paroît même être la position la plus
naturelle de certains cristaux très-raccourcis dans
le sens de. l’axe qui passe par l’arête x , et par
son opposée ; dans cette hypothèse, la variété dont
il s agit paraîtra avoir une certaine analogie avec
la tourmaline équi-différente , qui , parmi ses neuf
pans, en a six disposés comme ceux d un prisme
hexaèdre régulier, et parmi ses faces terminales, en
a trois, dont l’inclinaison sur l’arête longitudinale
adjacente est presque . la même que celle de la
face r à l’égard de l’arête a ;, qui dans la supposition
présente serait parallèle à l’axe du pyroxèné (1);
mais les lois de la structure prouvent visiblement
que cette analogie n’est qu’accidentelle.
L ’amphibole dodécaèdre semble rentrer dans la
même forme à plusieurs égards , et ici le piège
étoit d’autant plus délicat, que l’amphibole abonde,
comme le pyroxene, dans les terrains volcaniques,
qu’il présente , en général, la couleur noire, qui
est celle de beaucoup de pyroxènes ; et qu’enfin,
il paroît se rapprocher de ceux-ci par toutes les
apparences dont l’ensemble a été désigné par le
mot de faciès. Aussi le pyroxèné a-t-il continué
long-temps d’être regardé comme une variété de
l’amphibole ou de la horn-blendè cristallisée ; et
il n’a commencé à être mieux connu en Allemagne,
qu’à l’époqüe assez récente où le célèbre Werner
en a fait une espèce distincte, sous le nom d’uw-
gite (2).
(1) Cette inclinaison, dans la tourmaline, est de lo4d
58' ; dans le pyroxèné , elle est de io6d 6'.
(2) On lit , dans le journal de physique du mois ventôse ,
an 9 , p. 227, une description de l’augite, rédigée par
M.- Eslinger , d’après la méthode que le célèbre Werner suit