reflet, j’en apercevois un semblable dans la fracture
de l’autre prisme, d’où je concluois que les
joints naturels avoient dans les deux prismes la
même inclinaison.
3. L ’existence du phosphore dans le règne mi-
néral a été reconnue , pour la première fois, par
Galm, qui a retiré de la mine de plomb verte du
Brisgaw, l’acide formé par l’union de ce combustible
avec l’oxygène. Mais nous étions réduits à
tirer d’un sol étranger les productions qui avoient
donné lieu à cette intéressante découverte , lorsque
le Cit. Gillet-Laumont soupçonna, d’après le
bouton irréductible qu’il avoit obtenu plusieurs
fois , en essayant par le chalumeau le plomb
d’Huelgoët, et d’après la flamme qui voltige autour
des fourneaux où l’on traite cette mine,
qu’elle devoit aussi donner du phosphore. L ’expérience
vérifia sa conjecture, et il en publia les
résultats dans un mémoire lu à l’Académie des
Sciences, le 17 mai 1786. Mais il nous manque
encore une analyse exacte de cette même mine,
dont on puisse comparer le résultat à celui auquel
Klaproth est parvenu, en opérant sur le
plomb du Brisgaw.
A p p e n d i c e .
1. Plomb phosphaté arsénié.
Cette substance forme des mamelons d’un vert
jaunâtre, parsemés de points briflans. La présence
de
de l’arsenic y devient sensible par l’odeur d’ail
qui s’en dégage, lorsqu’on la traite au chalumeau.
Le Cit. Fourcroy en a retiré, par l’analyse, les
principes suivans (1).
Oxyde de plomb. .................... 50.
Oxyde de fer. . . . . . . . . . . . . . , . . . . 4
Acide phosphorique. ........... 14,
Acide arsenique. . . . . . . . .............
Eau. . ......... .. .. . . . . . . 3
100.
On trouve cette mine a Roziers, près Pontgi-
baud, dans la ci-devant Auvergne.
2. Plomb noir.
On a appelé mine de plomb noire, des cristaux
de plomb phosphaté qui ont passé en tout ou en
partie à létat de plomb sulfuré, dont ils ont,* à
1 intérieur, le brillant métallique, tandis que leur
surface est obscurcie par une couleur noirâtre. Le
plomb sulfuré y est à l’état granuleux, ou en petites
lames disposées "confusément, et l’on n’aperçoit
dans les fractures aucuns indices de joints naturels
continus.
( i) Mém. de l’Ac. des Sc. , 1789.
T ome IIL