
sivement à cette dernière ; du moins ai-je tenté
inutilement d’obtenir cet effet, en essayant différentes
variétés de ces minéraux. J’ai seulement
remarqué- que quelquefois les particules sem-
bloient sé renfler , en prenant de la transparence ;
mais elles ne- se .coaguloient pas en masse continue.
4. Les mêmes motifs qui m’ont déterminé à
supprimer le nom de schorl, se tournent également
contre celui de zéolithe. Pour le remplacer
avec avantage, j’ai comparé la forme primitive
de la substance dont il s’agit i c i , avec celle de
l’anàleime et celle de la stilbite , qui sont les deux
espèces que l’on a surtout confondues avec elle.
Dans l’analeime, les bases et les faces latérales
sont des carrés ; dans la stilbite, les unes et les
autres sont dé simples rectangles ; dans la substance
qui est l’objet de cet article, les bases sont
des carrés > et les faces latérales des rectangles ;
d’où il suit que sa forme primitive présente comme
un moyen terme entre les noyaux des deux autres
substances, et c’est ce qu’indique le nom de
mésotype. ,
Parmi les cristaux^que j’ai réunis sous ce même
nom, ceux de la première variété appartiennent
bien décidément à la zéolithe observée par Crons-
tedt. Je n’ai vu encore qu’un groupe de ceux
de la seconde, qui é toit sans gangue, et dont une
partie étoit recouverte par un faisceau de fila—
mens blanchâtres qui paroissoit être aussi de la
nature des mésotypes. Les cristaux prononcés diffé-
roient de ceux de la première variété non-seulement
par leur forme, mais - de plus en ce que les
coupes parallèles à leurs bases étoient plus nettes,
et s’obtenoient plus facilement. Du reste, ils avoient
aussi la propriété de devenir électriques ï par la
chaleur. J ’ai cru devoir, en attendant des observations
plus décisives , les réunir aux précédens,
avec lesquels ils m’ont paru s’accorder par leurs
lois de structure, autant que l’on peut en juger
d’après les mesures prises sur des objets qui, par
leur petitesse, se refusent à la précision qu’exige
la certitude.
5. On voit par les analyses exactes qui ont été
faites de quelques-unes des substances appelées'
z é o lîth e s , qu’elles ont en quelque sorte un même
fond, et sont composées de silice, d’alumine, de
chaux et d’une certaine quantité d’eau. Les différences
qu’établissent entre elles la structure et
les autres caractères ne peuvent provenir que de
celles qui existent entre les proportions des principes
composans , et elles m’ont paru assez marquées
, pour que l’on soit fondé à reconnoître ici
plusieurs espèces distinctes , qu’il faudra placer à
la suite les unes des autres, lorsque le moment
sera venu de classer les substances terreuses, en
prenant pour guides les résultats de la chimie.
6. Les cristaux de mésotype observés jusqu’ici