Mais on v o it, en comparant l’analyse de Lam-
padins avec celle de Klaproth, que le premier
ayant décomposé l’acide du mellite, avoit pris le
carbone pour un des produits immédiats de l’opération.
On est même fort surpris de cette grande
quantité de carbone annoncée par Lampadius ,
puisque suivant les expériences de Klaproth, dont
on connoît l’exactitude , la proportion de l’acide,
dont le carbone ne. forme qu’une partie, ne va
pas au-delà de 46 pour 100.
Une antre analyse antérieure à celle de Klaproth,
est de M. Abich, qui avoit cru trouver
dans le mellite 16 de carbonate d’alumine, 4 de
carbone, 3 d’oxyde de fer , 40 d’acide carbonique
, 28 d’eau oe cristallisation, et 5,5 de naphte.
4. Quelques auteurs , et en particulier M. Kir-
yvan, ont annoncé que le mellite netoit point électrique
par le frottement. Ç ette opinion m’ayant
paru suspecte, en ce qu’elle etoit contraire al a-
nalogie , j’entrepris de répéter l’expérience et
<lu mellite est susceptible de dériver de l’octaèdre régulier,
•en supposant que l’incidence des faces d’une pyramide sur
celles de l’autre soit de qod , n’étoit qu’un résultat théorique
sur lequel le Cit. Coquebert avoit désiré upe ré-
p'onsé , et qui ùé pouvoit être admis qu’autant qü il s acc
o r d e r a i t avec 4’observation de la structure , et avec des
mesures plus précises que celles qui avoient^été prises sur
u n très-petit fragment-de cristal, qui appartenoit au Cit.
Gillet. .
après avoir frotté à plusieurs reprises un. cristal
de mellite, je le présentai, le plus‘promptement
possible, à l’une dés boules dé la petite aiguille
de cuivre. Il y eut aussitôt attraction. Mais cet
effet étoit momentanée, et il n’a voit plus lieu ,
lorsque je mettois moins de célérité dans l’expérience.
Ainsi, le mellite appartient réellement à
la classe des corps idio-électriques ; mais la facilité
avec laquelle son électricité se dissipe, le
rapproche des corps conducteurs. J’ai trouvé de
plüs', en disposant l’appareil d’une manière convenable
, que cette électricité étoit résineuse. Enfin,
lorque j’isolois le cristal, il acquéroit une forte
électricité de la même nature, qui persistoit quelquefois
jusqu’au point d’être! encore sensible au
bout de trois heures.
5. J’âi observé1 la double réfraction du mellite,
en regardant les objets à travers une des
faces latérales g (fig . 14 ) •> et l’une des faces
primitives situées de l’autre côté du cristal, par
exemple, Célie qui est adjacente'à P le long de
l’arête^/. L ’angle' réfringent étant alors d’environ
5cjd , les images étoient sensiblement écartéesTune
de Pau tré ,’ en même temps qu’elles etoiçnt rejetées
latéralement à une grande disfaifce, par la quantité
de là réfraction. ’ Dans une substance terreuse, cette
distance auroit du' 'se trouver diminuée de beaucoup
, par une sîiiîé dé ce que la densité est peu
ëonsidérahle.v Mais d’après une estimation faite