guère été trouvée en France , jusqu’ici , qu’à
Saint-Bel et à Chessy, près de Lyon.
. 2. Les naturalistes attribuent une double origine
au cuivre natif. L’un , qu’ils regardent comme
de première formation., est en cristaux réguliers ,
en lames, en filamens , etc. , qui ont pour gangue
un marbre primitif, comme en Sibérie, ou des
pierres quartzeuses, comme dans la plupart des
autres pays ; on en trouve dans le Marcgraviat
deBaaden, en Allemagne , qui est enveloppé d’une
substance fibreuse blanche ou jaune-verdâtre ,
que l’on croit être une zéolithe. L’autre, qu’on
appelle cuivre de cémentation, forme des concrétions
sur différentes gangues pierreuses, où même
sur des corps organiques , et provient du cuivre
sulfaté tenu en dissolution dans les eaux, où il
s’est décomposé par l’intermède du-fer.
Il y a même des endroits, comme à Saint-Bel,
où l’on détermine, par des moyens artificiels, cette
décomposition dü cuivre. On jette de vieilles ferrailles
dans des bassins où l’on reçoit l’eau chargée •
de cuivre sulfaté en dissolution. Peu de jours après,
On trouve dans cette eau du cuivre rouge , dont
la précipitation a été. déterminée par la présence
du fer , qui s’est emparé de l’acide sulfurique uni
à l’autre métal.
3. Le cuivre natif forme quelquefois des masses
assez considérables. Le Cit. Monnet en cite une
du poids de io livre s, environ 4 kilogrammes ■— ,
D E M I N E R A L O G I E . 5z 5
qui est dans le cabinet du collège des mines, à
Freyberg (1).
4. La ténacité du cuivre est telle , qu’un fil
de ce métal, de 2,7 millimètres, ou ~ de pouce
de diamètre , peut'soutenir, sans se rompre , un
poids de i46 kil-38, ou d’environ 299 livres 4
onces.
5. Le cuivre, beaucoup plus commun que l’or
et l’argent, et beaucoup plus traitable que le fer ,
est une espèce de métal intermédiaire, dont la
privation laisséroit un grand vide parmi les productions
des arts les plus intéressantes. Mais les
avantages qu’il recèle sont balancés en partie par
sa nature trèsraltérable. Exposé à l’air et surtout
à l ’humidité, il se couvre bientôt de cette rouille,
Connue sous le nom de vert de g r i s , q u i, plus
d’une fois, en se mêlant aux alimens préparés dans
des vases de cuivre , a converti en poisons mortels
les soutiens de la vie.
6. Le cuivre fondu et épuré, se nomme cuivre
rouge ou. cuivre ••de rosette. Sa pesanteur spécifique
, q u i, suivant les expériences de Brisson ,
est de 7,788, le cède de beaucoup à celle du cuivre
natif, que j’ai trouvée de 8,5844 5 ^ l’aide d’un
groupe de cristaux de Sibérie, dégagé de toute
gangue , dont le poids dans l’air étoit de 877 centigrammes
, ou i 65 grains |. Cette différence in-
(x) Nouveau syst. de miner. p. 5l 4»