paroissoit conduire à un dodécaèdre bi-pyramidal,
lequel se soudivisoit, comme celui du quartz, parallèlement
aux pans d’un prisme hexaèdre , compris
entre les deux pyramides. L ’inclinaison de
chacune des faces de l’une ou l’autre pyramide
sur le pan adjacent, étoit de 120 et quelques degrés.
Je n’av ois pu l’estimér qu’à peu près, parce
que les coupes, quoique très-sensibles par le cha-
toycment à la lumière d’une bougie, étoient comme
interrompues par des portions vitreuses, qui al-
téroient leur niveau.
D?une autre part, les cristaux de la mine d’Huel-
goët donnoient pour forme primitive, l’octaèdre
rectangulaire, que l’on■ voit fig. 45, et ce résultat
ne paroissoit différer du premier que par la suppression
de quatre coupes vers chaque sommet.
C’est ce que l’on concevra, si l’on suppose que
la fig. 56 représente les deux pyramides obtenues
par la division du plomb de Sibérie, avec le prisme
intermédiaire et que l’on fasse abstraction des
faces i , i $ alors il restera dix faces , parmi lesquelles
P , M , etc., seront celles de l’octaèdre , et
l sera la coupe faite parallèlement au rectangle
F A A F (Jig\ 45).
D’après ces observations, falloit-il admettre Tci
deux espèces distinctes, ou de voit-on plutôt présumer
que toute la différence venoit de ce que
dans le plomb d’Huelgoët, les joints parallèles aux
faces ¿ , i , se refusoient à la division mécanique ,
par une suite de quelque circonstance particulière?
Tandis que je balancois entre ces deux opinions,
il me vint dans l’idée que les joints dont je viens
de parler, pourraient bien n’être, au contraire, que
l’effet de ces espèces d’emboîtemens de plusieurs
cristaux l’un dans l’autre, que j’ai déjà cités. A
la vérité, il faudroit supposer que dans les morceaux
qui m’avoient donné la double pyramide
hexaèdre, telle étoit originairement la disposition
respective des cristaux groupés, que les six pans
du prisme se trouvoient dans le cas de celui qui
est marqué l sur les fig. 47, 49 et 5o. Mais on conçoit
que cela n’est pas impossible, lorsque l’on
fait attention à l’extrême propension que montre
la cristallisation, dans le cas présent, pour produire
des groupes qui offrent l’aspect d’un cristal
unique. Au reste, il seroit à désirer que l’on
pût multiplier les recherches, pour s’assurer s’il
n’y a pas des morceaux q u i, au lieu de six coupes
obliques vers chaque sommet, n’en offrent que
quatre ou cinq, ainsi que je crois l’avoir remarqué
; car ce défaut de constance dans le nombre
des coupes trancheroit la difficulté. Il seroit bon
d’employer à ces recherches des groupes qui eussent
une certaine régularité ; mais on n’a pas ici
l’avantage de pouvoir parer , par l’abondance de
la matière, à la délicatesse des observations.
Quoi qu’il en soit, j’ai cru devoir m’arrêter, en
attendant, au dernier parti, comme étant le plus