sité , par comparaison à une autre substance combustible
, telle que le succin ; et le rapport entre
les sinus, déduit de cette même puissance réfractive
, s’est trouvé * à très-peu près, le même que
celui qui résultoit de l’observation.
10. La plus grande partie du soufre qui se
débite dans le commerce , se retire, par le grillage ,
du fer sulfuré et des autres mines dans lesquelles
il fait la fonction de minéralisateur. Après l’avoir
épuré, en le faisant fondre, on le coulé dans des
moules de bois, où il forme le soufre en canons,
tel qu’on le trouve dans le commerce. On appelle
Jleurs de soufre un amas de parcelles ou de petits
cristaux aciculaires produits par la sublimation
du soufre.
11. La propriété qu’a le soufre de brûler à une
température peu élevée, le fait employer, avec
succès, pour déterminer la combustion dans d autres
corps moins inflammables.
Le soufre broyé et exactement mêlé avec la
potasse nitratée et le carbone , dans de justes proportions
, forme la poudre à canon. ( Voyez l’article
potasse nitratée ). Fondu et versé sur la surface
du fe r , il contracte avec ce métal une adhérence
intime, dont on profite pour sceller des
barreaux de fer dans la pierre.
La vapeur du soufre en combustion , qu’on appelle
acide sulfureux , est employée pour blanchir
les soies % et rétablir ce c r i particulier qui les
D E M I N É R A L O G I E . 287
caractérise lorsqu’elles sont neuves. On se sert
utilement de la même vapeur , dans les cabinets
qui renferment des collections d’animaux, pour
faire périr les mites et autres insectes destructeurs.
Les modeleurs emploient le soufre pour former
des moules. On prend, par son moyen, de très-
belles empreintes des pierres gravées (1).
Dans les premières recherches qui ont frayé , la
route vers la véritable théorie des phénomènes
électriques , les physiciens se servoient d’un globe
de soufre , dont ils comparoient les effets avec
ceux d’un globe de verre ; et les différences entre
les uns et les autres, ont contribué à mettre en évidence
les deux espèces d’électricité , l’une positive
ou vitrée , l’autre négative ou résineuse.
I I e.' E S P È C E.
D I A M A N T .
Adamas, P lin ., hist. nat., l. X X X V Ï l ., c. 4.
Id. , Newtonis optice , l. I l , pars 3 , prop. 10.
Gemma pellucidissima, omnium durissima, pul-
verisata nigrescens ; adamas. TV aller, t. I , p. 241.
Diamant, de L is le , t. I l , p. 189. Id., de Born,
(1) La plupart des détails précédens, sur les usages du
soufre , m’ont été communiqués par le Cit. Chaptal.