b. Botryoïde. En grains dont l’assemblage imite
une grappe de raisin.
12. Cuivre natif amorphe.
A n n o t a t i o n s .
i . Le cuivre natif abonde surtout en Sibérie ,
du côté d’Ekaterinbourg. Le Cit. Patrin, qui a
voyagé dans cette partie £ en a rapporté i avec
de très-beaux échantillons des mines qui s’y trouvent
, des connoissances précieuses sur le gisement
du métal, et j’ai cru qu’on me sauroit gré
d’insérer ici les détails que ce savant a bien voulu
me communiquer relativement à cet objet.
« Le beau cuivre natif cristallisé vient des mines
appelées Tourinski, sur les bords de la Touria ,
à environ 120 lieues au nord d’Ekaterinbourg,
dans la partie orientale des Monts Oural, à 6od
de latitude. Cette chaîne fait ici un coude en
s’avançant vers l’e s t, et les trois mines sont parallèles
à ce <coude. Elles sont à une demi-lieue
l’une de l’au tre , et ne paroissent pas avoir de
communication. Les montagnes environnantes sont
composées de cornéenne olivâtre plus ou moins
dure, compacte, en grandes masses, sans divisions
régulières. Cette roche contient quelques
cristaux rhomboïdaux de feld-spaîh, et quelques
points quarfzeux. Elle est recouverte d’un schiste
à peu près de même nature, mais plus argileux
dont les couches plus ou moins inclinées ont leurs
plans parallèles à la direction de la chaîne centrale.
Entre ces deux roches est une puissante
couche de calcaire primitif blanc et grenu , dont
l’épaisseur varie , et dont la situation est presque
verticale , et la direction parallèle aux couches
schisteuses. C’est dans cette roche calcaire que
se trouve encaissé le filon de cuivre qui lui est
parallèle en tout sens, et qui est lui-même divisé
, selon sa longueur, par un crin de même
nature que la roche générale des montagnes voisines.
Ce filon offre diverses belles espèces de mine
de cuivre, mais particulièrement le cuivre natif
en dendrites composées de cubes et d’octaèdres
implantés les uns sur les autres. Ces dendrites
pénètrent dans l’intérieur même de la roche calcaire
, d’où il est assez difficile de les dégager.
La roche olivâtre qui forme le cr in , est aussi
par fois pénétrée de cuivre5 natif; mais celui-ci
est toujours en feuilles qui tapissent les fissures,
et jamais en dendrites » (1).
Il existe encore du cuivre natif dans plusieurs
endroits de la Hongrie ; à Deva, en Transilvanie ;
à Falhun , en Suède, etc. Cette substance n’a
(1) Voyez aussi les détail? publiés sur ce même sujet, par
le Cit. Patrin, journ. de phys. , août, 1788 , p. 82 et'suiv. ;
et les Essais de minéralogie du Cit. Macquart, p. 269 et
suiv.