cupation est de chercher cet o r , et que l’on nomme,
pour cette raison , orpailleurs 3 orpailleurs ou pail-
lot teur s.
L ’o r , tel qu’on le retire du sein de la terre, est
toujours mêlé accidentellement d’une petite portion
d’argentj de cuivre ou de fer, dont la méthode
fait abstraction, en considérant le métal
comme s’il étoit pur.
Les cristaux d’or natif sont ordinairement peu
prononcés et très-petits. Mais on a trouvé des pépites
de ce métal qui avoient un volume considérable
: le Cit. Daubenton en cite une du poids
d’environ 16 kilogrammes, ou 66 marcs (1).
2. Le Cit. Tillet, de l’Académie des Sciences,
ayant fait fondre de l’or pur, a obtenu, à l’aide
d’un refroidissement lent et gradué, de bebes ramifications
de ce métal, composées de très-petits
octaèdres engagés les uns dans les autres, et analogues
à celles que présente l’or natif.
3. Becher avoit annoncé que quelqüefois le rai-
sifi contenoit des pépins d’or (2). Peut-être l’idée
de ce prétendu or végétal doit-elle son origine à
de petits oeufs d’insectes, dont parle de Born, qui
se trouvoient sur des grappes de raisin, et dont la
pellicule ressembloit parfaitement à l’or par sa couleur
(3). Mais à côté de cette erreur, se trouvoit
:— i--------------------------------------------------------- -
(1) Tableau minéral., édit. de l’an 4 > P* 47*
(2) Métallurgie, p. 2.
(3) Catal. , t. I I , p. 4^6.
D E M I N É R A L O G I E . 379
un fait qui a été constaté de nos jours par les expériences
de Sage , de.Bertholet, de Rouelle , de
Darcet et de Deyeux (1). C’est qu’il existe des
parcelles d’or dans les végétaux. Berthôlet a retire
environ 2 grammes , ou 40 grains ^ d o r , de
489 hectogrammes ou un quintal de cendre.
4. Les différentes qualités de 1 or concourent,
avec sa rareté, à relever le prix qué les hommes
ont attaché à ce métal. Sa surface, que colore un
jaune pur arfimé par le brillant métallique , réfléchit
la lumière telle que noüs 1 offre immédiatement
l’aspect du soleil et des autres astres, ressemblance
que les poètes 11’ont pas manque de
saisir, en attribuant à ces corps une lumière dorée.
Docile entre les mains de l’a r t , par sa grande ductilité
, il prend aisément toutes les formes qu on
veut lui donner. Sa densité, suppléant en quelque
sorte à sa rareté, permet de l’étendre et de 1 appliquer
en feuibes sur des surfaces dont la grandeur,
comparée au peu de matière employée, étonne 1 i-
magination. Inaltérable et toujours le meme , il est
à l’abri des impressions de l’a ir, de l’humidite et
des vapeurs, Il sert à en garantir les autres substances
sur lesquelles on l’applique , et semble partager
ses perfections avec les objets quil embebit.
5. Une petite quantité d’or du poids de 53 milligrammes
, ou d’un grain, comprimée par le bat(
1) Chaptal, élém, de chimie , t. I I I , p. 401,