A n n o t a t i o n s .
i . Le pléonaste se trouve dans File de Ceilan,
parmi des tourmalines et autres substances cristallisées
, avec lesquelles il a été transporté , par
les eaux, hors de son lieu natal. Le Cit. Lhermina
en a observé, il y a long-temps, de petits cristaux
logés dans les cavités des fragmens de roches
rejetées par les éruptions du Vésuve, et semblables
à celles qui renferment les idocrases. Ce savant
en avoit reconnu les formes , qui présentent
les différentes modifications citées ci-dessus.
Le Cit. Lametherie en a décrit depuis , qu’il
a observés dans les mêmes roches ( i) ; enfin,
M. Breislak présume que l’on doit raporter à cette
espèce des cristaux octaèdres, d’une couleur pourpre
lavée, qu’il a vus dans la collection du docteur
Thompson , et qui provenoient du même
gisement (2).
2. Le spinelle comparé au pléonaste, offre un
exemple dune conformité de caractères assez rare
entre deux minéraux de diverse nature. C’est de
part et d’autre la même forme primitive , et presque
la même pesanteur spécifique ; la différence
• de dureté n’est pas très-sensible, en sorte qu’il ne
reste jusqu’ici,, pour les distinguer, que des ca-
(1) Journ. de phys., messidoran 8, p. 78.
(2) Endroit cité plus haut.
■ ractères beaucoup moins décisifs , tels que ceux qui
i se tirent du tissu, de la cassure et de la couleur.
Les formes secondaires du spinelle se répètent
aussi dans le pléonaste. Mais si Ton considère
l’ensemble des résultats de la cristallisation , la
Jirariété unibinaire , qui est particulière au pléo-
Jnaste, offre quatre facettes sur chacun des angles
Ipolides de l’octaèdre primitif q u i, dans le spinelle,
Sont été observés intacts jusqu’à présent. Cette es-
J|pèce de surabondance m’a suggéré, au défaut d’un
/’caractère plus tranché, la dénomination de pléonaste
, que j’ai substituée à celle de ceilanite,
empruntée d’un pays d’ailleurs si riche en minéraux
de diverses espèces. Nos lapidaires désignent,
avec plus de raison , dans le langage de
»leur a r t, sous le nom de pierres de Ceilan, les
gzircons , grenats , spinelles , etc. , apportés de
i cette île.
Lorsque'le pléonaste se trouve parmi ces pier-
res, en morceaux arrondis , meles avec des tour-
Ëmalines de la meme forme, il n’est presque pas
»possible de le distinguer de cette dernière sub-
Istance, d’après laspect extérieur. Mais on peut
Ifaire aisément le triage, en employant les caractè
re s que j’ai indiqués plus haut, surtout celui
jpui se tire de l’électricité, et qui est très-sensible
dans les tourmalines dont il s’agit, lorsqu’on a
soin de présenter leur cassure fraîche à la petite
! aiguille de cuivre.