
qui a été décomposé par l’action d’une cause quelconque
, ses deux fluides composans sortent de son
intérieur, pour se répandre sur les deux moitiés
de sa surface ; et lorsqu un corps*conducteur reçoit
d ailleurs une quantité additionnelle, soit de fluide
v itré , soit de fluide résineux, cette quantité se répand
toute entière autour de la surface de ce corps,
sans qu aucune portion pénètre à l’intérieur. Ces résultats
se démontrent également par l’expérience et
par le calcul (i).
5. Si l’on suspend la tourmaline par le milieu à
un fil F C , après l’avoir fait chauffer, et qu’on lui
présente une autre tourmaline c (Jig. 128 A), pareillement
chauffée, et située de manière que son
pôle résineux r regarde le pôle vitré U de la tourmaline
C , cette dernière .s’approchera aussitôt de
1 autre. Car 1 attraction du fluide de U s’exerçant
de plus près sur le fluide de r , que la répulsion du
fluide de R , on peut considérer la tourmaline C
comme étant ammee par une seule force , en vertu
d une certaine quantité de fluide vitré proportionnelle
à la différence^ entre les forces des fluides de
R e t de U. Mais cette quantité agissant à son tour
de plus près par attraction sur le fluide de r que
par répulsion sur celui de u , il s’ensuit que, tout
compensé, les deux tourmalines doivent s’attirer.
(1) Mém. dç l’Acad. des S c ., j 786, p. 72 et suiv. Voyez
aussi les leçons de l’école normale , t. V , p. 33y.
En appliquant le même raisonnement, en sens contraire,
au cas où la tourmaline c regarderont la
tourmaline C par son pôle v itré , comme on le
voit fig. 129, on en conclura qu’il doit y avoir
répulsion entre l’une et l’autre. Dans ce cas , on
voit la tourmaline C se retourner pour se présenter
à la tourmaline c par son pôle R , et s’en approcher
ensuite', comme dans l’expérience précédente,
6. On conçoit aisément, d’après ce qui vient
d’être dit, la cause de la répulsion qu’exerce le.
pôle résineux de la tourmaline, sur un fil de soie
attaché à l’extrémité d’un bâton de cire d’Espagne
que l’on a frotté , et celle de l’attraction que le pôle
vitré exerce sur le même fil. ( Voyez 1 . 1 , p. 23g. )
6. Supposons maintenant, que l’on place l’une
des boules qui terminent la petite aiguille de cuivre
( t. / , p. 23g ) , à une petite distance de l’un quelconque
des pôles de la tourmaline C (Jig. i 3o ) ,
par exemple, du pôle résineux R. L ’action de ce
pôle décomposera le fluide naturel de l’aiguille ;
elle attirera dans la boule voisine 1 u le fluide vitré,
et repoussera le fluide résineux dans la boule r ,
située de l’autre côté ; d’où l’on conclura, par un
raisonnement semblable à celui que nous avons
fait ci-dessns, que la boule u doit tendre vers la
tourmaline. La même tendance auroit lieu dans le
cas où l'aiguille auroit été en prise à l’action du
pôle U ; d ’où l’on voit qu’un corps qui est dans
l’état naturel, au moment où il se trouve en pré