sumer que cette mine n’est qu’un mélange de différentes
substances métalliques.
Au reste, pour ne rien hasarder i c i , il fau-
droit avoir examiné des morceaux dont l’authenticité
fut solidement garantie. Car on voi t , par
plusieurs passages des auteurs qui ont parlé des
mines dont nous avons cité les analyses, que
leurs rapports extérieurs les ont fait souvent
prendre l’une pour l’autre, ce qui a occasionné
une grande confusion dans la nomenclature ( i) .
Trop peu éclairé encore sur l’objet de la discussion
présente, et persuadé que de simples
résultats d’analyses, quoique très-exacts en eux-
mêmes , ne sont pas des données suffisantes pour
établir la classification des minéraux auxquels ils
se rapportent, j’ai résolu de m’en tenir, pour le
moment, à l’espèce que j’ai tâché de circonscrire
nettement, à l’aide des caractères cités plus haut,
et surtout de celui qui se tire de la cristallisation.
En plaçant cette espèce dans le genre du cuivre,
j'ai suivi l’usage le plus communément reçu , et
je lui ai conservé le nom de cuivre g r is , qui ne
doit être regardé que comme un signe de convention.
De nouvelles analyses décideront si les six ou
sept substances que le résultat énoncé ci-dessus
( i ) Méin. de l’Acad. de Turin , 1791 , p. 174. ICirwan ,
t. II, p. 119.
a offertes, sont toutes essentielles au cuivre gris,
et si le plomb y fait réellement la fonction de
principe dominant. Mais j’observe que compie la
substance q u i, à mon jugement, offre, pour ainsi
d ir e , le cuivre gris par excellence, est celle que
l’on trouve en cristaux remarquables par la netteté
de leurs formes et par le v i f éclat de leur
surface, tels que ceux de la mine de B a igo rry ,
ainsi, l’analyse qui me paroîtra mériter le plus de
confiance, relativement à mon but , sera celle
d’un groupe de ces cristaux ou de quelqu’autre
qui ne lui cédera point, en perfection.
J’ajouterai, comme un fait digne d’attention,
que le tétraèdre régulier ne s’est encore rencontré
jusqu’ic i, comme forme primitive, que dans
l’espèce dont il s’agit et dans celle du cuivre py-
riteux, qui très-souvent l’accompagne. Il suit de
là, qu’abstraction faite de l’analyse , et en se bof-
nant aux caractères géométriques et aux circonstances
locales, on pourroit présumer que les deux
substances ont quelque chose d’identique dans leur
composition, et d’où dépend l’analogie de leurs
formes. Si cette présomption étoit fausse, comme ,
cela pourroit bien ê tre , puisque le tétraèdre régulier
est une des formes susceptibles d’appartenir
à des minéraux différens, elle mériteroit au
moins detre détruite par des analyses comparatives
; et je ne puis me défendre de répéter ici'le
voeu que j’ai déjà manifesté tant de fo is , de voir