Caractère essentiel. Dissolution bleue par Tarn*
moniaque ; odeur d’arsenic par l’action du feu.
Caract. phjs. Dureté. Très-tendre et facile à
broyer.
Couleur ; tantôt le vert pré , et tantôt le vert
d’olive plus ou moins foncé.
Caract. chim. La variété lamelliforme, d’une
belle couleur verte \ exposée à la simple flamme
d’une bougie , décrépite et se divise en une multitude
de parcelles qui colorent cette flamme en
vert. Si l’on emploie le chalumeau, quelques parcelles
se réduisent, mais difficilement, en donnant
l’odeur d’arsenic. S i , après avoir broyé les lames
avec le verre de b o ra x , on expose la poussière
au chalumeau, une partie seulement est rejetée;
le reste communique au borax une couleur verte
plus ou moins foncée, avec des zones rougeâtres,
et l’on aperçoit à la partie en contact avec le
charbon, des indices de cuivre , sous la forme de
laines ou de filamens. Observations tirées d’un
mémoire du Cit. Lelièvre ( i) , dans lequel j’ai
puisé de même une partie des détails qui suivront.
Suivant Emmerling, la variété capillaire , ex-
posée au chalumeau, y décrépite, en donnant une
fumée blanche d’une odeur d’arsenic. Elle finit par
se fondre en un globule , q u i, traité avec le bo(
i) Ce mémoire a été lu à la classe des sciences inathém.
et phys. de l’Institut National, le 11 floréal, an 9,
r a x ,
ra x , domie un petit bouton de cuivre pur et
malléable (1).
Dans l’acide nitrique, le cuivre arseniaté se
dissout tout entier, sans effervescence, et colore
légèrement la liqueur en vert. Il communique à
l’ammoniaque une belle couleur bleue. Lorsqu’on
emploie la poussière des cristaux verts lamelliformes
, cette couleur se développe dès le premier
instant.
Analyse de la variété lamelliforme, par Vau-
queiin.
Oxyde de cuivre . . . . . . . . . . . . . . 3q.
Acide arseniquè . . . . . . . . . 43.
E a u ............. ..................................... . i y.
Perte . . . . i . . 1 . t . . . . . . . i * . . . 1 .
100.
Caract. distinct. 1°. Entre le cuivre arseniaté
et le cuivre carbonate vert. Celui - ci se dissout
avec effervescence dans l’acide nitrique, et l’autre
sans effervescence. z°. Entre le même et l’u-
rane oxydulé. Celui-ci colore en jaune-citrin l’acide
nitrique; l’autre le colore en vert.
L’odeur arsenicale que l’action du feu dégage
du cuivre arseniaté, peut servir encore à le distinguer
des mêmes mines , aussi-bien que du cuivre
muriaté, avec lequel sa variété lamelliforme
(1) Einmerl., t. I I , p. 267.
T ome III. O o