présentant la variété annulaire , que m’a donHé le
Cit. Lelievre, qui 1 avoit détaché d’un morceau
de roche rejeté par le Vésuve. La petitesse de ce
cristal, qui n’a que quatre millimètres d’épaisseur,
ne me permet de regarder les mesures auxquelles
je suis parvenu , que comme des approximations.
a. On dit que l’on a trouvé en Sibérie des feuilles
de mica ,, qui avoient près de deux aunes et demie
eu carre ( i) , ce qui revient à environ trois mètres
dans chaque dimension.<•|
5. Le mica qui se divise si facilement dans le
sens des bases de sa forme primitive est -en même
temps une des substances. terreuses .qui. se prête
le moins aux divisions latérales. «Je n’ai pu effectuer
celles-ci que sur .»un petit nombre de morceaux,
en pliant les James avec précaution jus-
qü a cë qu elles se rompissent, et en les déchirant
ensuite doucement. A l’égard de la division parallèle
aux bases, en lames toujours plus minces,
il n’y a point de minéral qui, à cet égard, ne
le cède, de beaucoup au mica ; et ces lames , à
raison d’un certain degré de souplesse et de ténacité,
ont encore cela de particulier , que l’on
peut les découper avec la même facilité qu’une
Jpuille de métal battu. Je suis parvenu à en. obtenir
d isolées, qui étaient si minces , que leur surface
réfléchissoit des couleurs d’iris, semblables à
(i) Hist. générale dçs voyages , t. XVJII, p, 273.
celles que produit souvent une légère fissure qui
a lieu à l’intérieur. Ayant calculé l’épaisseur d’une
de ces lames , à l’endroit où elle était peinte d’une
belle couleur bleue, j’ai trouvé cette épaisseur égale
à environ 43 millionièmes de millimètre, ou environ
1,6 millionième de pouce (1),
; 4. Il en est du mot de talc , à peu près comme
de celui de spath, que l’on a appliqué à des
minéraux de différentes natures. Il indiquoit, en
général, une pierre divisible en lames minces, parallèlement
à un seul plan , comme la substance
qui est l’objet de cet article, le talc dit de V e nise
, la chaux sulfatée, etc. Ce nom étoit employé
relativement à l’espèce dont il s’agit ic i, par
opposition à celui de mica , en sorte que le talc
étoit un mica en grandes lames , et le mica un
talc en petites lames. On avoit çru remarquer que
le talc étoit plus doux et le mica plus aride au
toucher. Il restait à déterminer le point où finis-
soit le talc , et pù commençoit le mica.
6. La manière dont le molybdène sulfuré cristallise
en hexagones réguliers, et la propriété qu’il
a de se diviser aussi en lames minces , l’avoit fait
prendre pour un mica à écailles très-fines, coloré
par du fer et de l’étain, en même temps qu’on
(1) Voyez dans la partie géométrique, à l’article mica
( t . II, p. io 3 ) , la méthode que j’ai suivie pour arriver à
ce résultat. ...