le mica. Le premier raye souvent le verre et
toujours le mica. Outre les divisions parallèles
aux grandes faces de ses lames, il en admet d’autres
situées obliquement à l’égard des précédentes,
et qui offrent le poli naturel. Les divisions laterales
du mica , lorsqu’elles existent, sont ternes
et ne s obtiennent qu’en déchirant les lames. Le
disthène est réfractaire et le mica fusible. Les
lames de celui-ci ont une élasticité sensible. Celles
du disthène, beaucoup plus difficiles à p lie r ,
restent dans l’état où la flexion les a mises. 2°.
Entre le disthène et l’actmote. Celui-ci a deux
joints longitudinaux également nets, qui font entre
eux un angle de 124Ù |. Dans le disthène ,
1 un est plus net que l’autre, et leur incidence
n’est que de iood. L ’actinote est fusible et le
disthène infusible. 3°. Entre le disthène taillé et
la télésie bleue ou le quartz bleu. Le disthène
cède facilement à une bonne lime, et non les
deux autres substances.
V A R I É T É S .
F O R ME S .
i. Disthène périhexaèdre ( fig. 211 ). C’est la
forme primitive augmentée de deux facettes longitudinales
o. Incidence de o sur M , environ
127a.
Nota. Lorsqu’on dégage les prismes de leur
D E M I N É R A L O G I E . 223
enveloppe, ils se delitent assez souvent d eux-
mêmes dans le sens de la face P ; et l’on seroit
tenté de prendre le joint qui a été mis à découvert
, pour la base naturelle du cristal, à cause
de son aspect un peu brut et souvent strié. Cependant
après y avoir regardé de près , j’ai cru
reconnoître qu’il y avoit aussi des cristaux naturellement
terminés.
2. Disthène double. En cristaux accolés deux
à deux. Supposons d’abord deux cristaux sem-:
blàbles à la forme primitive , qui soient appliqués
l’un contre l’autre, pour leurs faces M
{Jig. 210) , de manière que l’un ait la position
indiquée par la figure , et que Tautre soit dans
une position renversée. Dans ce c a s , les facesr
analogues à T formeront un angle saillant d’un
côté , et de l’autre un angle rentrant. Supposons
ensuite que chaque cristal ait acquis une des facettes
o ( fg - 2 1 1 ), à la place d’une des arêtes longitudinales
, tandis que l’arête opposée reste intacte,
et que les deux nouvelles facettes se trouvent
du côté de l’angle rentrant. La coupe transversale
de l’assemblage présentera l’aspect indiqué
par la fig. 212 , d’après laquelle il est facile
de se représenter l’accident de cristallisation dont
il s’agit, et qui est très-commun dans les cristaux
du Saint-Gothard. On concevra que les sommets
devroient former aussi d’une part un angle
rentrant, et de l’autre un angle saillant. Mais je