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   De  L is le ,  t.  I l ,  p.  2*01  ;  var.  6.  Parmi  
 les  assortimens  de  six  triangles  qui  répondent  aux  
 faces  du  noyau,  deux  opposés  entre  eux  se  rapprochent  
 ,  de  manière  que  le  cristal  se  présente  
 comme  un  prisme  hexaèdre  très-court,  terminé  
 par  des  pyramides  curvilignes  très-surbaissées. 
 Dans  les  diamans  dont la  forme  est plus  décidément  
 sphéroïdale,  les  arêtes f u  ,  eu ,  ce ,  a e ,  etc.,  
 qui  répondent à  celles du noyau,  sont  elles-mêmes  
 curvilignes,  en  sorte  que  la  surface  est  à  double  
 courbure. 
 Toutes  ces  modifications  semblent  n’être  autre  
 chose  que  les  effets  de  la  tendance  qu’a  la  cristallisation  
 vers  une  forme  régulière  à  quarante-huit  
 facettes  planes  ,  laquelle  ,  si  elle  existe  quelque  
 p a rt,  n’a  point  encore  été  observée ;  et  il  est  facile  
 de  concevoir  que  cette  forme  seroit  produite  
 par  des  déeroissemens  intermédiaires  sur  tous  les  
 angles  du  noyau.  Mais  la  formation  du  diamant  
 ayant  été  précipitée,  les  faces  ont  subi  des  ar-  
 rondissemens,  comme  cela  arrive  par  rapport  à  
 une  multitude  de  minéraux.  On  peut  dire  même  
 que  le  diamant,  dont  les  arêtes  curvilignes  forment  
 des  reliefs  d’une  grande  délicatesse,  et  en  
 même  temps  très  - prononcés ,  porte  plus  visiblement  
 que  beaucoup  d’autres  substances,  l’empreinte  
 de  la  forme  qui  auroit  eu  lieu  si  la  cristallisation  
 avbit  atteint  son  but. 
 D E   M I N É R A L O G I E .   291  
 J’ai  observé  beaucoup  de  diamans  à faces  boni-  
 bces, et j y   ai  toujours reconnu,  au moins  sur  une  
 partie  des faces , les indices  des  arêtes  du, de,  bd,  
 comprises  entre  celles  qui  aboutissent  aux  angles  
 de  la  forme  primitive.  Il  est vrai  que  ces  arêtes* ne  
 répondent  pas  toujours  aü  milieu  des  bords  af",  
 f c , a c y  mais  éprouvent  des  déviations  qui  les  rejettent  
 d un  cote  ou  de  l’autre*  Les plus  grandes  
 diversités  se  trouvoient  dans  la  courbtire  même  
 des  faces  ,  qui  étoit  plus  marquée  sur  certains  
 diamans  qüe  sur  d’autres ;  en  sorte  que  tantôt  les  
 deux  faces fd u  3f i u ,   adjacentes  à une  même  arête  
 f u ,  formoient  une  espèce  de  pli à l’endroit de  cette  
 arête,  comme  dans  la sous-variété a ,  et  tantôt n’a-  
 voient aucune limite  distincte ,  auquel  cas  on  avoit  
 la sous-variété  b. 
 D’après  ces  observations  ,  j’ai  cru  devoir  tout  
 réduire  à  une  seule  variété,  en  désignant  comme  
 sous- variétés  les  nuances  qui marquent  le  plus*  
 parmi  le grand  nombre  de  celles  dont  elle  est  susceptible  
 , et j ai  supprimé  le  diamant à  24  facettes,  
 décrit par  Romé  de Lisle ,  t.  I I ,  p.  196  ,  var.  z ’  
 lequel  11e  seroit  autre  chose  que  la  sous-variété  a ,  
 où toutes les  arêtes  du, de,  d b ,  etc.,  auraient  entièrement  
 disparu* 
 Romé de  Lisle,  qui  voyoit autrement les choses,  
 avoit,  au  contraire,  dérogé  i c i ,  comme  il  l’a  fait  
 en  plusieurs  occasions  ,  au  principe  de  l’unité  de  
 forme  primitive, pour  en  admettre deux bien  dis- 
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