ruptures de continuité , d’où naissent des reflets
particuliers, et que l’on pourroit comparer à ce
que les lapidaires appellent glaces dans les gemmes.
Des stilbites dodécaèdres s’implantent dans leur
intérieur, en sorte qu’il est visible que les deux
' substances ont cristallisé simultanément, et ceci
achève de prouver que ces deux zéolithes de l’ancienne
minéralogie doivent être regardées comme
deux espèces distinctes. Car on sait que les cristaux
d’un minéral quelconque, qui sont contemporains
et ont été produits dans la même circonstance ,
affectent, en général, les mêmes formés, qu’ils
ont, pour ainsi dire, le même tour, et présentent
les traits du modèle commun, d’après lequel tra-
vailloient les lois d’affinité qui agissoieiit dans toute
la masse du liquide.
•
X X X I V e. E S P È C E.
’ ANALCIME , (m.) c’est-à-dire, corps sans vigueur,
à cause de la foible vertu électrique que reçoit
ce minéral, au moyen du frottement.
Zéolithe dure deDolomieu. Wurfel zeolith, Em~
merling, t. I , p. 2o5. Analcime , Daubenton,
tabl. , p. 18. La zéolithe cubique, Brochant, 1. 1 9
p. 3o4.
Caractère essentiel. Formes originaires du cube.
Fusible en verre.
Caract.phys. Pesant, spécifique, 2 àpeuprès (1).
Dureté. Rayant légèrement le verre.
Electricité, difficile à exciter par le frottement,
même dans les morceaux diaphanes.
Cassure, un peu ondulée lorsque la transparence
existe, compacte et à grain très-fin, lorsque
le cristal est opaque.
Caractère géométr. Forme primitive. Le cube
( f ig . 189) pl. L IX . Les cristaux diaphanes offrent
seuls quelques indices de lames parallèles aux
faces du cube.
Molécule intégr. Id.
Caractères distinctifs. i° . Entre l’analcime trapézoïdal
et l’amphigène. Le premier n’offre point
de joints parallèles aux faees d’un dodécaèdre rhom-
boïdal, comme dans l’amphigène; il est fusible , au
chalumeau, en verre transparent ; l’amphigène
résiste à la fusion. 20.. Entre le même et le grenat
trapézoïdal. Celui-ci raye le quartz ; l’analcime ne
raye le verre qu’avec difficulté. Sa pesant, spécif.
n’est guère que la moitié de celle du grenat. 3 \ Entre
l’analcime et la mésotype. Celle-ci est électrique par
la chaleur, et non l’ànalcime. Ses formes secondaires
dérivent d’un prisme dont les pans sont des
rectangles et les bases des carrés, et celles de l’a-
(1) Je n’ai pu l’estimer ,que par aperçu , en opérant sur
un morceau dans lequel on reniaiquoit, en le cassant ÿ
de p élit es cavités.