qu’à cinq livres. Selon ce savant, on en trouve
aussi en Suède, dans les mines de fer de Pers-
b erg, de Lüngbansbytta et de Norberg.
Enfin, le Cit. Beauvois a rapporté de son voyage
en Amérique des morceaux d’épidote d'un vert-
jaunatre, quil a recueillis dans la Caroline du
Sud , sur des montagne» granitiques qui font suite
avec les montagnes bleues. Ces morceaux renfer-
moient quelques cristaux de la variété bis-unitaire.
2. L ’épidote a été rangé , pendant long-temps, en
France, parmi les substances que l’on désignoit sous
le nom de schorls. On sait combien étoient vagues
les caractères sur lesquels étoit fondée la réunion
de ces substances. Mais Rome' de Lisle avoit
cru apercevoir dans la forme des cristaux observés
avec soin, l’indice d’une analogie sensible entre le
schorl vert et le schorl volcanique, qui est notre
pyroxène. Il considéroit celui-ci, tel qu’il se présente
le plus ordinairement, comme un octaèdre
rhomboïdal (fîg. 15g ) tronqué à chaque sommet
par une facette P , et sur les deux plus longues
arêtes à la rencontre des deux pyramides , par
deux larges hexagones M. En supposant de pareilles
troncatures sur les deux autrës arêtes, savoir
x et son opposée , ën avoit un prisme rhomboïdal
terminé par des pyramides incomplètes ,
dont les faces étoient g , / , etc. , c’est-à-dire, une
forme analogue à celle du cristal représenté fig. i 53,
D E M I N É R A L O G I E , m
abstraction faite des facettes e , r 9 et avec cette
différence, que le prisme du schorl vert étoit plus
long, Les cristaux de la collection de de Lisle,
étant trop petits pour donner prise au gonyomètre,
qui auroit indiqué une différence sensible entre les
angles de part et d’autre $ ce savant, préoccupe
d’ailleurs de l’idée que les deux substances etoient
congénères, s’est borné a un simple aperçu d autant
plus fait pour séduire , que l’analogie apparente
qui en résultoit entre les deux formes de-
mandoit à être cherchée , et s’ôffroit sous l’air
d’une chose que l’on a devinée.
3. Les minéralogistes Allemands ont réuni 1 e-
pidote avec l’actinote, qui est leur gemeiner strahl-
stein, probablement parce que celui du Dauphiné,
le seul qui fut connue Cristallise comme l’actinote
én aiguilles rayonnées ? auxquelles leur couleur
verte ajôùtoit un nouveau trait de ressemblance
avec ce dernier minéral. Mais la différence de dix
degrés entre les incidences des pans qui appartiennent
aux molécules intégrantes des deux
strahl-steiu , prouve seule évidemment que ce sont
deux espèces différentes. L ’épidote emprunte meme
des dimensions de sa molécule , un caractère particulier
, qui le sépare non-seulement de 1 actinote,
ainsi que de l’amphibole, mais du pyroxène, de
la staurotide, de la grammatite, etc. Il consiste en
ce que l’un des côtés de la base de cette molécule
est plus étendu que l’autre , en sorte que