diminue leur affinité mutuelle , et les dispose à
s’oxyder, en s’unissant avec l’oxygène de l’atmosphère.
Mais il y a des métaux qui refusent de
s’oxyder par ce moyen, à moins que la chaleur
ne soit d’une activité extrême , comme celle qui
se produit au foyer d’une très-forte lentille , en
sorte que l’on peut les regarder comme non oxydables
par la chaleur, ou immédiatement, en limitant
la température aux degrés qui ont lieu
dans les opérations ordinaires de la chimie. Les
métaux que l’on a nommés parfaits , sont dans ce
cas ; mais on parvient à les oxyder par la voie humide
, comme lorsqu’on les présente à l’action d’un
acide qui leur cède son oxygène. Les mêmes métaux
une fois oxydés, peu vent être réduits par l’action
de la chaleur , ou immédiatement. Ils composeront
le premier ordre de cette classe.
D’autres sont oxydables et réductibles par la
chaleur , ou immédiatement. Seulement, il faut,
pour les réduire, les exposer à mie température
plus élevée que celle qui a été nécessaire pour les
oxyder. Dans cette circonstance, le calorique qui,
par son abondance, tend à les volatiliser, rend nulle
leur affinité pour l’oxigène. On ne connoît, juqu’ici,
que le mercure qui ait cette double propriété, et
en conséquence il formera seul le second ordre.
D’autres métaux, enfin, sont oxydables, mais nen
réductibles, immédiatement, c’est-à-dire, que pour
opérer leur réduction, il faut erhployer des mahères
grasses et autres qui. brûlent aux dépens
de l’oxygène uni au métal. Ces métaux , qui doivent
composer le troisième ordre , étant beaucoup
plus nombreux que ceux des deux premiers ordres
, nous les partageons en deux sections, dont
la première comprendra les métaux sensiblement
ductiles , et la seconde ceux qui sont cassa ns. Dans
chaque ordre, ou dans chaque section d un même
ordre _, les métaux se trouveront rangés suivant
les degrés de leur densité ou de leur pesanteur
spécifique , en les considérant dans leur état de
pureté. Il convenoit de prendre i^i pour guide
une propriété qui fait ressortir les substances métalliques
entre tous les minéraux ; et dans la comparaison
même des différens métaux entre e u x , il
semble qu’il y ait une prééminence attachée à celui
qui renferme le plus de matière propre sous un volume
donné.