l’intérieur. Mais ces reflets étoient si fugitifs et se
montraient sur un si petit espace, qu’il falloit
quelques momens pour les retrouver , lorsqu’ils
avoient disparu par le changement de position du
cristal. O r , si 1 on conçoit que ces reflets soient parallèles
aux .facettes angulaires de la variété bis-alterne,
les deux substances, considérées relativement
à leur structure, vont se trouver d’accord ;
et quant à la différence qui se tire de la réfraction,
elle tient à des expériences qui me paraissent avoir
besoin d’être vérifiées.
On ne peut se dissimuler que la réunion de la
telésie avec le corindon , dans une seule espèce ,
n offrit un exemple bien singulier d’une substance
en contraste avec elle-même ; je ne dis pas relativement
à ses formes cristallines, ce qui lui serait
commun avec d’autres substances, mais du côté
de son tissu et de sa disposition à être divisée mécaniquement.
Que l’on compare certains morceaux
de corindon du Bengale ou delà Chine, quirmt l’air
d efre homogènes, avec les télésies ; 011 aura, d’une
part, une masse très-lamelleuse, dont il sera facile
d extraire des rhomboïdes bien prononcés ; et de
1 autre part, un corps d’un aspect très-vitreux, et divisible
seulement dans un sens perpendiculaire à
laxe; et ce qui est peut-être encore plus remarquable
, c est de voir que les petits corindons de
Ceilan, que leurs vives couleurs et leur transparence
placent beaucoup plus près des télésies que
du corindon du Bengale ou de la Chine, ayent,
comme celui-ci, une contexture très - lamelleuse,
en vertu de laquelle ils cèdent avec une grande
facilité à la division d’où résulte le rhomboïde.
Cependant il y a des corindons qui, en même
teçips qu’ils se prêtent à ce dernier mode de division,
laissent apercevoir des joints perpendiculaires
à l’axe ; et il existe des télésies, dans lesquelles
l’existence de ces mêmes joints se combine avec
des indices de lames obliques ; en sorte que la structure
pourrait être la même de part et d’autre,
quant au nombre et aux positions relatives des
joints, et que toute la différence consisterait dans le
plus ou le moins de facilité que l’on éprouverait à
les saisir ; ce qui dépendrait de quelque cause accidentelle
, qui ferait varier le degré d’adhérence des
molécules entre elles. On aurait même déjà un
exemple de 1 action d’une cause pareille , dans
les „morceaux de corindon que j’ai cités , o ù ,
parmi les trois coupes nécessaires pour mettre à
découvert un angle solide, deux sont très-nettes,
tandis qu onn obtient, au lieu de la troisième, qu’une
cassure vitreuse. Il est à remarquer que les deux
substances se rapprochent encore par leur dureté,
et par leur pesanteur spécifique, caractères remarquables
entre ceux qui influent sur la détermination
des espèces. Enfin, pour étendre le parallèle
jusqu aux ac.cidens de lumière, je dirai que l’on retrouve
dans les corindons, tantôt les mêmes tons