l’odeur arsenicale. Ces diff érences annonçoient que
l’arsenic étoit ici à l’état d’acide. Une observation,
ultérieur^ vint à l’appui de cette conséquence.
Le cuivre oxydé ayant été mis en dissolution, dans
l’acide nitrique, y laissa , au bout de quelques
heures, un dépôt j aunâtre qui présentoit tous les
caractères de l’acide arsenique.
Y Ie. E S P È C E.
C U I V R E M U R I A T É ,
Sable vert du Pérou , mém. de VAcàd. des
Scienc., an 1786 , p. 465. Cuivre minéralisé par
l’acide marin , sous Formé de sable v e r t, Sc ia g r.,
t. I I , pag. r35. Kupfer sand , Karsten, miner,
tabel. , p. 46- Copper mineralized b y the muriatic
a c id , green sand of Peru, K ir wan, t. I I , p. 149*
Caractère essentiel. Colorant en vert et en bleu
la flamme où l’on le jette. Point d’odeur arsenicale
par l’action du feu.
Caract. phys. Couleur. Le vert d’émeraude.
Action sur la flamme. Projeté sur la flamme
d’une bougie alumée ou sur celle du bois, il en
augmente le volume, et lui communique une couleur
en partie verte et en partie bleue.
Caract. chim.So lub le sans effervescence dans
l’acide nitrique. L’ammoniaque dans lequel on en a
mis
mis une pincée, prend à linstant une belle couleur
bleue. ;
Caractères distinctifs. i° . Entre le cuivre muriate
et le cuivre carbonaté vert. Ce lu i-c i est
soluble avec effervescence dans l ’acide nitrique;
l’autre s’y dissout sans effervescence. La flamme
sur laquelle on projette le cuivre carbonaté vert ,
prend seulement une couleur verte sans mélange
de b leu, et plus fugitive que celle qui est produite
par le cuivre muriaté. Il faut un certain
temps au cuivre carbonaté pour communiquer à
l’ammoniaque la couleur bleue , tandis que la
cuivre muriaté la lui communique à l’instant.
a0. Entre le cuivre muriaté et le cuivre arseniaté
dun beau vert. Celui-ci diffère du premier par
1 odeur arsenicale que l’action du feu en dégage.
V A R I É T É .
Cuivre muriaté pulvérulent.
A n n o t a t i o n s .
1. Le cuivre muriaté a été rapporté du Pérou
par Dombey, sous la forme d’une poudre verte
mélangée de particules quartzéuses et autres. Il
ne l’avoit pas ramassé lui-même , mais acheté d’un
Indien aux mines de Copiapu ; et suivant le rapport
de cet Indien, on trouvoit ce sable vert
dans une petite rivière de la province de Lipès,
T om e III. n n