dique , dans le cuivre fondu, une grande porosité,
qui Se trouve encore prouvée par le rapprochement
dont les molécules de ce métal sont susceptibles
au moyen de l’écrouissage ; en sorte que
le cuivre, passé à la filière, a pour pesanteur spécifique
8,8785, ce qui fait une augmentation de
densité d’environ y.
7. Ce que I on appelle cuivre jaune ou laiton,
est un alliage de cuivre et de zinc ÿ que l’on obtient
en cémentant le cuivre avec la pierre ca-
laminaire. Mais si l’on réunit directement les deux
métaux par la fusion, 1 alliage prend les noms
de similor, de tombac, d’or de Manheim , etc.
Le rapport de dilatation du laiton, déterminé
par le Cit. Borda, est de ^3— pour chaque degré
de Réaumur, et d’environ pour chaque
degré du thermomètre centigrade. Il suit de là
qu’un mètre de laiton est plus long de |§f de millimétré
, ou d une quantité plus forte qu’un demi-
millimètre , à a5d de Réaumur 3 qu’à la température
de la glace fondante, indiquée par le zéro.
Le Cit. Brisson a trouvé que dans l’alliage du
cuivre avec le zinc, qui donne le laiton , il se
faisoit une sorte de pénétration, d’où il résulte
que la densité de cet alliage est plus grande d’eù-
viron ~ que la somme des densités des deux
métaux pris séparément ( 1 ). Dans ce cas,, les
(i) Si l’on désigne le cuivre par-A et le zinc par B , on
A
molécules du zinc s’introduisant dans les nombreux
interstices que laisseroient entre elles les molécules
cuivreuses, font croître la densité beaucoup
plus à proportion que le volume.
8. Le bronze ou l’airain des modernes , se fait
en alliant avec le cuivre une certaine quantité
d’étain. Le mot oes , que nous traduisons par ces
mêmes noms de bronze et d’airain, a v o it, chez
les anciens, une signification plus étendue; il dé-
signoit également le cuivre pur et le cuivre allié
avec d’autres substances métalliques de différentes
espèces.
9. Le cuivre de rosette est la matière ordinaire
des fontaines, des chaudières et de divers ustensiles
de cuisine. L ’étamage dont on enduit l’intérieur
de la plupart des vaisseaux de cuivre ,
pour les préserver de la rouille , ne remédie pas
entièrement au danger. Le Git. Chaptal, dont
l’autorité doit être ici d’un grand poids, témoigne
le désir que l’on proscrive parmi nous l’usage du
cu iv re , dans les -cuisines , comme on l’a fait ,
dit-il , en Suède , à la sollicitation de Schoëffer ,
auquel la reconnoissance publique a élevé une
statue de ce même métal (1).
aura, en reprenant la formule ci-dessus, p. 38o, o—7,7880 ,
c —7,1908 , 3 , f = I , d’où l’on tire pour la pesanteur
spécifique de l’alliage , en supposant qu’il 11’y eut aucune
pénétration, 7,6296 : la pesanteur observée est 8,3958.
(1) Elém. de chimie, t. I I , p. 365.