won, t. I I 3 p. 223. Vulgairement,, vif-argent.
Caractère essentiel. Liquide à une température
au-dessus du 32e. degré de froid sur le thermomètre
dit de Réaumur, ou du 40e. sur le thermomètre
centigrade.
Caract. phys. Pesant, spécif., i 3,58i , moindre
que celle du platine et de l’o r , supérieure à celle du
plomb, de l’argent, du cuivre , du fer et de l’étain.
Couleur ; le, blanc très-éclatant.
Fusibilité. 11 ne, cesse d’être fusible qu’à une
température d’environ 4od au-dessous de zéro du
thermomètre centigrade, ou de 32^ au-dessous du
zéro du thermomètre dit de Réaumur.
Caract. chim. Volatile par le chalumeau.
Le mercure natif est si facile à reconnoître,
quil seroit inutile d’indiquer les caractères qui
pourroient empêcher de le confondre avec d’autres
substances.
V A R I É T E S.
Mercure natif liquide.
A n n o t a t i o n s .
1. Le mercure natif se trouve ordinairement en
globules brillans, disséminés dans l’intérieur de différentes
substances , telles que les schistes argi-
le u x , la marne, le quartz, etc. Il accompagne
souvent le mercure sulfuré ou cinabre, et quelquefois
la pyrite, le plomb sulfuré, l’argent antimonié
sulfuré, etc. (i). Il y a des endroits où il
coule à travers les fentes des rochers, et s’arrête
dans dés cavités où l’on va le puiser ( 2 ). Les
mines d’Europe les plus abondantes en mercure
natif, sont celle d’Idria, en Carniole, du duché
des Deux-Ponts, dans le cercle du Bas-Rhin, et
d’Ahnaden, en Espagne. Il y en a une très - riche
en Amérique,: près de Guanea Velica, petite ville
du Pérou (3).
En brisant la gangue du mercure natif, on est
agréablement surpris de voir paroître les globules
de ce métal. Quelquefois la chaleur seule de la
main , ou une forte percussion suffit pour faire
sortir ceux, qui restent engagés à l’intérieur.
2. Le mercure qui paroît jouer un rôle si singulier
dans la nature, par sa liquidité , n’est réellement
qu’un métal capable d’entrer en fusion par
une , température incomparablement moins élevée
que celle qu’exigent les métaux ordinaires pour
se fondre ; et parce que cet état de fusion habituelle
rapproche le mercure de l’eaü et des autres
corps connus sous le nom de liquides, elle l’a fait
placer dans la classe de ces corps. Par une suite
de la même analogie, on a appelé congélation du
mercure, son passage à l’état de solidité, quoi-
(1) VValler., t. I I , p. 149.
(2) De Born, cataV.*^ t. II,- p. 387.
(3) Fresier , voyage à la mer du Sud, p. 164.