houille recouvertes par des matières volcaniques }
et parmi les terrains qui ont donné lieu à cette
observation, aucun n’est plus remarquable que
le mont Meissner , en Hesse , où une mine de
houille très-abondante est située sous un massif
considérable de basalte (i).
Le nombre des couches , leurs directions et leur
pente varient d’un endroit à l’autre, et subissent
quelquefois, dans le même endroit, de grandes diversités.
Les mines de Valenciennes entre autres ,
et plus particulièrement celles du pays de Mous,
offrent des déviations singulières. Tantôt la direction
d’une même couche de combustible change
tout à coup en faisant un angle rectiligne , et cela
à plusieurs reprises ; tantôt elle revient sur elle-
même en formant différentes sinuosités. Ailleurs,
on observe des couches verticales ou presque verticales
, recouvertes par une superposition alternative
d’autres couches parallèles à l’horizon ou à
peu près (2). C’est l’image d’un dedale , surtout
lorsqu’on songe à la difficulté de débrouiller, a
l’aide de la théorie , une pareille complication de
faits.
(1) Journ. des mines , N°. 2a , p. 73 et suiv.
(2) Je dois ces détails au Cit. Baillet, inspecteur des mines,
qui a tracé , avec beaucoup de soin, une suite de cartes
géologiques formant une espèce d’atlas des mines de houille
du pays de Mons,
2. La
2; La plupart des naturalistes regardent la houille
( et il en faut dire autant des autres substances
bitumineuses ) , comme originaire des règnes
végétal et animal. Cette Origine paroît d’abord
indiquée par les nombreux débris de corps organisés
très - reconnoissables qui accompagnent la
houille , telles que des dépouilles d’animaux marins
$ par des empreintes de différentes plantes ,
surtout de la famille des fougères, dans les argiles
schisteuses qui forment le toit de la mine § par
des bois encore en partie à fêtât de bois , et en
partie bituminisés ; de manière quë l’on suit, pour
ainsi dire , de l’oeil toutes les nuances qui servent
à lier les extrêmes. Les résultats de la chimie
tendent à confirmer cette origine, en nous offrant,
dans les produits de l’analyse de la houille , la
monnoie, pour ainsi dire, des substances végétales
et animales, savoir : des composés dans lesquels
entrent l’hy drogène, l’oxygène , le carbone,
l’azote , avec un résidu terreux qui provient probablement
de la terre des végétaux. Mais quels
sont les agens qui ont fait naître le jeu d’affinités
a l’aide duquel le bois s’est converti en bitume ?
par quel mécanisme s’est opérée cette conver-
sion ? quelles sont les causes physiques qui ont ensuite
déterminé la disposition de la houille et des
matières étrangères par couches successives ? Ce
sont de grands problèmes dont la solution est ré-r
servée a la sagacité des chimistes et des géologues.
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