d’où il suit que les trois bases métalliques qui
sont ici combinées avec un acide commun, doivent
aussi différer par leur nature.
Bergmann ajoute, comme un fait digne d’attention
, que le f e r , qui , après sa fusion, est
presque toujours fragile , prend une ductilité très-
sensible , par son union avec le nickel; en sorte
qu’on pourroit douter , selon lu i, à laquelle des
deux soudivisions des substances métalliques en
ductiles et en fragiles, le nickel doit être rapporté.
Ce doute de Bergmann se trouve éclairci par
les expériences du Cit. Vauquelin , qui, après
avoir dégagé le nickel de toute substance hétémité
inférieure de l’arète opposée à H , est perpendiculaire
sur l’une et l’autre de ces arêtes. Le rapport entre cette perpendiculaire
et chacune des mêmes arêtes, est celui de 3 à i ;
et le sinus d.e la moitié de l’incidence de M sur M , est au
cosinus comme V2. : 1.
Parmi les diverses formes secondaires que présentent de
très - beaux cristaux de cette substance , obtenus par le
Cit. Leblanc , la plus composée est celle que l’on voit fig. 116.
Je la nomme nickel sulfaté surcomposé. Son signe repré- 3
■Gi 5G5ME 33E D D È b a P,
sentatif est ® .Voici les mesures
u s M t n. x z k g P
de ses angles. Incidence de P sur l’arête y io8d 27.' ; de
M sur M , iog1 28' ; de P sur M , ic>4d 58' ; de u sur M ,
la 5d 16' ; de s sur M , 16oi 3z r ; de t sur M , i 43d 12' ; de
de n sur P , 148a 5' ; de x sur P , i 45d 19' ; de z sur P ,
l 55d 54' ; de k sur P , i 56d 54' ; de g sur P , io5d l 3'.
rogène , lui a reconnu une ductilité sensible. Mais
il a remarqué qu’il y avoit de l’inconvénient à
le recuire, comme cela se pratique par rapport à
d’autres métaux, dont on facilite ainsi le laminage,
parce que le nickel se brûle , lorsqu’on l’expose
à une forte chaleur. Il faut se borner à le laminer
doucement et à petits coups.
La substance dont on retire communément le
nickel, est celle qui est connue sous le nom de
kupfernickel. Elle contient, outre le nickel , de
1 arsenic et du fer. Lorsqu’on avoit, pour ainsi
dire, tourmenté le nickel de toutes les manières,
on le trouvoit attirable à l’aimant, et on en avoit
conclu qu il restoit quelques molécules de fer
unies au nickel, et qu’il étoit impossible d’en séparer.
Cependant le célébré Klaproth , après avoir
découvert que le quartz-agathe , nommé chryso-
prase} devoit sa couleur verte au nickel, crut devoir
regarder comme très-pure la portion de ce métal
quil avoit obtenue par l’analyse de la pierre dont
il sagit (1) ; et voyant que le nickel, dans cet
état, continuoit d’agir sur le barreau aimanté, il
pencha fortement à croire que ce même métal
partageoit avec le fer les propriétés magnétiques.
Au fond, rien ne répugné à ce que d’autres
(1) Annales de chimie parMorveau, Lavoisier Monge.etc.
*789 , t. I , p. 16g,