difié a ce terme, on est parvenu, en le battant
avec le marteau, à lui faire subir un aplatissement
considérable ( i) . La même expérience a été faite
plusieurs fois avec succès, à l’Ecole des Mines,
par le Cit. Vauquelin, et l’on y a vu le mercure
se cristalliser spus la forme d’octaèdres que les
circonstances n ont pas permis de déterminer avec
la précision convenable.
3. On a cru que le mercure faisoit exception à
la loi des tubes capillaires , parce qu’il s’abaisse
ordinairement dans ces tubes au-dessous de son
niveau. Mais il résulte des expériences faites à
Metz , par le Cit. Gasbois, que quand on chauQe
fortement le mercure et le tube , l’élévation au-
dessus du niveau a lieu comme pour les autres
liquides (2). L ’èffet contraire, que l’on observe
dans les cas ordinaires , provient de la petite couche
d humidité qui s’attache à la surface intérieure
du tube, et dont l’interposition suffit pour affoi-
blir sensiblement la vertu attractive du verre à
1 égard du mercure, et rendre prépondérante l’affinité,
mutuelle des molécules de ce métal. L ’eau
et les autres liquides offrent une exception semil
(1) Voyez les détails de cette expérience intéressante,
danslë jour, de l’école polytech. „ Ier- ealiier , p. iz S e t suiv.
(2) Encyclopédie de Dideirot et Dalembert, supplémens ,
au mot tubes capillaires. Voyez aussi les leçons de l’école
normale , t. I I I , p. 5o.
D E M I N É R A L O G I E , 429
blable , lorsqu’on enduit l’intérieur du tube d’une
légère couche de graisse.
4. L ’idée ingénieuse conçue par Toricelli, de
mettre le poids d’une colonne de mercure en
équilibre avec la pression de l’atmosphère, a donné
naissance au baromètre. L ’expérience faite sur le
Puy-de-Dôme, par Perier, à l’invitation de Pas-
chal (1), en confirmant cette découverte , étoit
comme l’ébauche de la méthode de mesurer les
hauteurs à l’aide du baromètre , d’après la loi
connue des rapports entre les élévations de l’observateur
au - dessus du niveau de la mer et les
densités correspondantes de l’air (2). Cette méthode,
plus expéditive que les mesures trigonomé-
triques, et suffisamment précise dans les cas ordinaires,
sert bien l’activité et les projets du naturaliste
, qui aime à mesurer les montagnes comme il
les observe, c’est-à-dire, en voyageur (3).
5. Le mercure est employé aujourd’hui presque
généralement pour la construction même du thermomètre.
On le préfère , avec raison, à lalcohol,
(1) On v it, dans cette expérience , le mercure s’abaisser
à mesure que l’on portoit le baromètre plus haut.
(2) Le célèbre Côtes a démontré cette loi d’une manière
fort simple dans ses leçons de physique expérimentale , sur
l’équilibre des liqueurs, etc. Voyez la traduct. franc, de.cet
ouvrage , p. 176 et suiv.
(3) Cette méthode a été exposée dans les leçons de l’école,
normale , t. IV, p. 271 et suiv.