simple * et admettre pour forme primitive unique
1 octaedre rectangulaire, en faisant abstraction des
groupemens, lorsqu’ils n’altéroient l’unité du cristal
que d une maniere imperceptible ; sur quoi je
dois remarquer que j’ai rencontré, quoique rarement,
des cristaux qui ,• examinés avec la plus scrupuleuse
attention, m’ont paru absolument simples.
Tels etoient 1 octaedre, qui m’a été donné par
Pelletier, et un cristal des mines de la Croix, ayant
la forme de la variété sex-octonale.
II resuite aussi des observations que j’ai faites récemment
, que les prismes des cristaux représentés
fig*-47» 49 et 5° ? ne sont pas réguliers, mais ont
quatre angles d’environ I2id f , et deux de 117;
et par une suite nécessaire , les facettes t n’ont pas
tout à fait la même inclinaison que les facettes u.
Mais je n’ai pu vérifier immédiatement cette der-
niere induction, n ayant point encore rencontré
de cristal où les facettes t fussent assez étendues
pour permettre d’en comparer exactement les incidences
avec celles des autres.
3. Les cristaux de plomb carbonaté présentent
des différences d’un autre genre, relativement
à l’action que l’acide nitrique exerce sur eu x , et
qui seroient capables de faire illusion à un observateur
peu attentif. Les uns, comme ceux de Ga-
zimour, de la Croix et d’Huelgoët, se dissolvent
très-facilement dans cet acide à l’état de concentration.
D’autres, tels que ceux du Hartz en aiguilles
soyeuses, et certains cristaux .jaunâtres ,
exigent que l’acide soit étendu d’eau ; ce qui suppose
dans ces cristaux une plus forte affinité de
composition. Les molécules de l’eau, dans ce cas,
interposées entre celles de l’acide , en diminuent
l’attraction réciproque, et les disposent davantage
à s’unir avec les molécules du métal. Mais ce n’est
encore ici qu’une diversité accidentelle , qui d’ailleurs
n’est point en rapport avec celle que présente
Ja structure , puisque parmi les cristaux solubles
dans l’acide concentré , les uns donnent par
la division mécanique l’octaèdre rectangulaire, et
les autres paroissent donner le dodécaèdre bi-py-»
ramidal.
4. Le plomb carbonate est l’une des substances
minérales dont la double réfraction soit la plus
forte. Un prisme dont l’angle réfringent est d’environ
3od, fait voir les deux images d’une bougie
écartées de plusieurs centimètres, même lorsque
le prisme n’est placé qu’à ^une petite distance de
la bougie. La dilatation très-sensible que subissent
ces images , en développant leurs belles couleurs
d ir is , prouve que le plomb carbonaté a une force
dispersive considérable, ce qui peut aider à concevoir
comment le flintglass possède cette même
force à un si haut degré , en vertu de son union
avec l’oxyde de plomb , appelé minium (1).
(1) Voyez ci-dessus p. 3o4.