soit à cause de son homogénéité, soit parce que
ses dilatations depuis zéro jusqu a l’eau bouillante,
sont sensiblement égales' aux accroissèmens de chaleur
, tandis que l’alcohol, toutes" choses égales
d ailleurs, indique des degrés inégaux par des
variations égales de température, et de là vient
quil n’y a que les thermomètres ànmercure qui
soient vraiment comparables.
6. Le mercure s’amalgame avec presque tous
les métaux , et cette propriété, jointe à sa volatilité,
le fait employer dans la dorure et dans le traitement
des mines d’or et d’argent. L ’étamage des glaces
se fait à l aide du mercure amalgamé avec l’étain.
Les physiciens se servent du même amalgame, ou
de celui de mercure et de bismuth, pour enduire
les frottoirs des machines électriques.
7. Le mercure en substance, et à l’état métallique
, n’a , comme médicament, que des vertus
très-bornees. Dans cet état, il est cependant nuisible
aux insectes. On a mis en usage l’eau même
dans laquelle il n bouilli ; de cette propriété on
en a conclu une anti - vermineuse, et quoique la
conclusion ne fut pas exacte, puisque les vers qui
vivent dans le corps humain ne sont pas de la nature
des insectes, il est au moins prouvé que les
préparations du mercure contribuent à tuer ces
animaux et à en débarrasser les voies intestinales.
C ’est surtout , aux différentes manières de préparer
le mercure que sont dus les grands avantages
que l’on Retire de ce métal. Dans toutes, il
est plus ou, moins à l’état d’oxyde simple ou combiné
, et plus ou moins oxygéné, depuis la pommade
mercurielle jusqu’au muriate suroxygéné de
mercure ou sublimé corrosif, et les médecins pen-
' sent assez généralement aujourd’hui, quoique cette
opinion puisse souffrir quelque difficulté, que c’est
à la facilité avec laquelle ces oxydes sè réduisent
et abandonnent leur oxygène, que l’on doit l’efficacité
des remèdes dont il s’agit.
Leur effet est suivant la nature des préparations
et la manière de les administrer.
1 ’. De purger assez facilement et à petite dose ;
et.dans cette indication, c’est du mercure doux ou
muriate de mercure simple que l’on se sert de préférence
;
2°. De tuer les vers intestinaux, et c’est de la
même préparation que l’on use pour cet effet;
De produire dans le système lymphatique
des changemens , à l’aide desquels on a vu les
engorgemens des glandes se résoudre , et des maladies
cutanées opiniâtres se guérir;
4°. A une certaine dose qui varie selon la susceptibilité
des personnes, d’occasionner dans les
glandes salivaires une grande sécrétion de salive,
q u i, pour lors, sort infecte, désagréable, échauffant
la bouche et ulcérant souvent les joues et les gencives
; mais cet effet se dissipe assez promptement ;
5% De détruire les affections vénériennes, lors