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boïdales divergentes. Ces faisceaux ont souvent,
à leur partie supérieure , une saillie curviligne
semblable à celle que présentent les deux portions
d’une coquille bivalve.
Toutes les variétés précédentes appartiennent
à la prehnite de France.
5. Prehnite entrelacée. En masses composées, à
l’intérieur, de lames qui se croisent en différens
sens, et à l’extérieur, de portions saillantes de
cristaux qui présentent deux faces très - inclinées
entre elles. Cette variété appartient à la prehnite
du Cap.
A c c i d e n s d e l u m i è r e .
Couleurs.
1. Prehnite verte. La variété du Cap.
2. Prehnite olivâtre. Celle de France.
3. Prehnite blanchâtre. Id.
Transparence.
Prehnite translucide.
A n n o t a t i o n s .
i. La découverte de la prehnite du Cap de
Bonne Espérance , est due au Cit. Rochon3 membre
de l’Institut National} qui en rapporta, de ce
pays, en 1774» Mais nous n’avons encore rien de
précis sur les gisemens de cette substance , non
plus que sur les matières qui l’accompagnent.
La prehnite de France a été trouvée vers l’an
1782 par le Cit. Schreiber, inspecteur des mines,
dans le pays d’Oisans, à la montée du chemin qui
conduit à la Rivoire , hameau de la commune
de Mons de Lens. Elle présentoit l’aspect de notre
variété flabelliforme, et le Cit. Schreiber la nomma
schorl en gerbes. La gangue est une roche argileuse
, semblable à celle q u i, dans le même
lieu, sert de support au feld-spath, nommé autrefois
schorl blanc, à l’épidote et à l’axinite. Le
Cit. Ramond a observé depuis le même minéral 9
au pic d’Eredlitz , près de Barège , dans les
Pyrénées.
2. La prehnite n’a été d’abord connue en Allemagne
que par les morceaux de cette substance,
que le colonnel Prehn avoit rapportés du Cap ,
postérieurement au voyage du Cit. Rochon. Il
l’avoit prise pour une émeraude ; mais comme
elle n’étoit pas d’un assez beau vert pour mériter
ce nom , les minéralogistes crurent se rapprocher
davantage de la vérité , en l’appelant, les
uns chrysoprase} d’autres prose cristallisée , et
quelques-uns chrysolite. Romé de Lisle , en la
comparant avec la substance à laquelle il don-
noit ce dernier nom, et qui est aujourd’hui une
variété de la chaux phosphatée, vit bien qu’elle