WaUerius ( i ) , qui ne semble en parler que sur
le rapport d’autrui, l’un, faisant partie delà collection
de Richter, a été examiné par le Citoyen
Monnet, qui l’a jugé beaucoup plus léger et
beaucoup moins malléable que le plomb pur.
Il y avoit, en apparence, plus de fond à faire
sur le récit de Gensanne, qui disoit avoir trouvé,
à plusieurs endroits du ci-devant Vivarais , des
dépôts considérables de minérai de plomb terreux,
dans lequel étoit renfermé du plomb natif, en
globules, depuis la grosseur d’un pois jusqu’à celle
d’une balle de fusil, et au-delà (2). Mais le directeur
des mines de Villefort, fils du même minéralogiste
, quoiqu’intéressé, par cette qualité , à
voir comme lu i, a cédé à un intérêt plus puissant,
celui de la vérité; et après avoir visité les
lieux avec une scrupuleuse attention , il a avoué
que les morceaux de plomb cités comme natifs ,
n’étoient, à ses y eu x , que des restes de minérais
fondus par les hommes,, ainsi qu’il lui avoit . été
facile d’en juger par les scories,, la litharge et les
autres indices du travail de l’art , qui les accompagnoient
(3). j ......v J | ¡ÉjÉÉÉÉ;r’r B I
Une observation récente,. plus digne de confiance
, est celle de M- Rathké, .savent Danqi-S,
(1) S y s t . ’min^r.f, ¡t. II, p. Sçi* 93 ioi S lb l iO lu O
(2) Hist. nat. du Languedoc x;
(5) Jouriv.des naines ,, N° $2
D E M I N É R A L O G I E . 453
qui a trouvé dans les laves de l’île de Madère |
une assez grande quantité de plomb natif, dont
il a bien voulu mç remettre quelques échantillons,
en passant par Paris, à Son retour. Ils sont
en petites masses contournées, engagées dans une
lave tendrè ; ils ont la densité , la ductilité et tous
les autres caractères du plomb , et je né crois pas
q u ’ o n p u i s s e nier maintenant l’existenCè de Ce métal
à l’état natif; au moins parmi les produits volcaniques.
2. La fonte du plomb cristallise, comme celles
de l’or et de l’argent, en petits octaèdres implantés
les uns dans lés autres , dont l’assortiment représente
à peu près une pyramide quadrangulaire.
3. Quoique ce métal le cède, en gravité spécifique
, au platine, à l’or et au mercure ; comme
il est néanmoins très-pesant, et qu’il n’est personne
qui 11’en ait eu entre les mains des masses plus
ou moins considérables , son poids a été pris pour
une espèce de terme commun auquel on a comparé
celui des matières qu on appelle lourdes j et
beaucoup de gens n’entendroient pas dire, sans surprise
, que l’o r , à volume égal, pese environ deux
cinquièmes de plus que le plomb.
4. Ce même métal est à la fois le moins ductile
, le moins d u r , le moins élastique et le moins
éclatant, parmi les métaux le plus en usage. Aussi
n’est-il employé à aucun ouvrage délicat ; et sa
nature, très-altérable, est une nouvelle raison pour