métaux a y en t, ainsi que le fer , la faculté de retenir
le fluide magnétique engagé dans leurs pores,
et cette espèce de prérogative que l’on croyoit
accordée au fer seul, devoit même paroitre d’autant
plus extraordinaire , qu’en général la nature
n’est pas ainsi exclusive dans sa manière d’agir.
On pourroit citer en preuve la double réfraction
et l’électricité par la chaleur q u i, découvertes
d’abord dans des substances que l’on croyoit
uniques, sous ce point de vuè , étoient cependant
bien éloignées d’être concentrées l’une dans la
chaux carbonatée , et l’autre dans- la tourmaline.
Une seule chose pourroit jeter quelque nuage sur
le résultat relatif au magnétisme du nickel ; c’est
que ce métal, tel que la nature l’a offert jusqu’i c i ,
contient toujours plus ou moins de fer ; en sorte
que l’on pourroit être tenté de soupçonner que >
dans l’état où on le croit pur, il retient encore
quelques molécules ferrugineuses que la puissance
des agens chimiques n’a pu lui arracher.
Je me suis proposé d’écarter, s’il étoit possible,
ce soupçon, en soumettant à l’expérience une
lame de nickel obtenue par le Cit. Vauquelin ,
dont le poids étoit de ij.5 centigrammes , ou environ
8 grains et la longueur de 16 millimètres, à
peu près y lignes. Cette lame agissoit d’abord seulement
par attraction sur l’un et l’autre pôle d’une
aiguille aimantée. Mais je parvins facilement à
lui communiquer le magnétisme polaire, en employant
ployant la méthode de Coulomb , en sorte qu’elle
exerçoit des attractions et des répulsions très-
marquées sur l’aiguille aimantée , et qu’ayant été
suspendue à un fil de soie très-délié , elle se dirigea
aussitôt dans le plan du méridien magnétique.
J ’observai déplus, que cette lame portoit
un fil de fer qui avoit au moins le tiers de son
poids. O r, si l’on considère que le fèr ne serôit
point ici à letat d’acièr, et que les deux centres
d’action doi vent s’entrequire sensiblement, à cause
du peu de longueur de la lame, on concevra que
la quantité de fer magnétique que l’on supposeroit
disséminée dans l’intérieur de cette lame, ne devroit
pas être très-inférieure à celle du fer qu’elle est
capable de porter , et qui forme, comme on l’a
d it , un tiers de son poids ; d’où il suit que cette
quantité n’auroit pas échappé aux moyens très-
précis que le Cit. Vauquelin a employés pour
épurer la lame dolit il s?agit. Ainsi, tout concourt,
sinon à démontrer, dü moins à rendre extrêmement
probable ¡’opinion que le nickel jouit par
lui-même des propriétés magnéiiques;
P R E M I È R E E S P È C E .
N I C K E L A R S E N I C A L .
Niccolum ferro et cobalto arsenicatis et sulfu-
ratis mineralisatum 3 minera difformi, flavo ru-
Tome III. K k