ture de ces minéraux offre d’ailleurs des différences
sensibles avec celle du wernerite, et les
formes de leurs molécules ne se prêtent à aucune
loi de décroissement, prise parmi les plus simples
• et les plus ordinaires, d’où puisse résulter une
forme secondaire semblable à celle dont il s’agit
ici. Il faut excepter de cette comparaison la meïonite
dioçtaèdre , dont les angles se rapprochent
beaucoup de ceux du wernerite. Mais dans la
meïonite, les pans de la.forme primitive sont situes
comme s , .s {fig- 16 6 ) ; et si l’on suppo-
soit que dans le wernerite ils fussent, au contraire,
parallèles à M , M, on ne pourroit obtenir,
au moyen du calcul, des résultâts conformes A
l’observation,, qu’en donnant aux deux molécules
des dimensions différentes ( i ) , ce qui prouverait
que la similitude des formes n’a lieu que par rencontre.
D’ailleurs nous ne Sommes pas bien sûrs
que les mesures des angles, telles que je les ai indiquées
, ayent, dans le cas présent, toute la précision
que l’on pourroit désirer, pour en conclure
. (i):So it AG (fig. l 65 ) la forme de la molécule commune
, s’il est possible, aux deux substances. Dans le wernerite
, le côté horizontal du triangle mensurateur, relatif
aux faces du sommet, sera toujours une fonction de l’arête
B , et dans la meïonite il seroit une fonction de la diagonale
, laquelle est à l’arête comme V'z à i., c’est - à - dire ,
que le rapport est incommensurable , d’où il suit que les termes
de ce rapport sont incompatibles dans un même résultat.
l’entière similitude des formes, soit à cause de la
petitesse des cristaux de meïonite , soit parce que
ceux de weïnerite que j’ai observés n’avoient pas
leurs faces exactement de niveau. Enfin, si l’on
fait attention à l’aspect, au tissu et aux autres caractères,
on trouvera encore* à cet égard des diversités
marquées entre les deux s.ubstances. Ainsi
on peut déjà les regarder comme deux espèces
distinctes, en désirant toutefois, que de nouvelles
observations , relatives à la structure et aux angles
, nous mettent à portée d’établir entre ces
substances une comparaison plus rigoureuse.
X X V e. E S P È C E .
D I A L L A G E , ( f i ) c’est-à-dire, différence.
Smaragdite. Saussure , voyage dans les A lp e s ,
nos. i 3 i 3 et i362. Feld-spath v e r t, de L is le , t. I I ,
p. 544. Schorl feuilleté verdâtre en grandes laiûes,
de Born, catal. , t. I , pag. 38o. Emeraudite ,
smaragdite, Daubenton , tabl., p. i 5.
Caract. essentiel. Une seule coupe nette. Lames
cassantes. Couleur verte ou d’un gris éclatant.
Caract. phys. Pesanteur, spécif. , 3.
Dureté. Rayant toujours la chaux carbonatée,
et quelquefois légèrement le verre.
Caract. géom. Substance lamelleuse, ayant des