chant de nelui de lo r allié au cuivre , ce qui
semble indiquer des variations considérables dans
la proportion de cuivre unie au fer et au soufre.
Il resteroit a examiner s’il existe quelque point
fix e , au milieu de ces variations, et surtout à
comparer la composition du fer sulfuré avec celle
du cuivre pyriteux. L’incertitude où nous sommes
encore sur la vraie nature de cette dernière mine,
m a engagé à lui donner un nom qui ne doit être
regardé que comme un moyen de s’entendre, jusqu’à
ce que l’analyse en ait décidé. ,
3. Rome,de Lisle, indique un caractère distinctif
de la pyrite cuivreuse, qu’il emprunte de
la cristallisation. Il consiste en ce que la forme
de cette substance est toujours le tétraèdre çoin?
plet ou tronqué ( i) ; et dans les variétés qu’il
cite, la modification est assez légère,pour laisser
encore dominer la forme du tétraèdre. Mais on
observe quelquefois la. même pyrite sous cplle de
loctaedre parfaitement régulier, et comme, cette
forme se retrouve, dans l’espèce de la pyrite ferrugineuse,
la ligne de démarcation disparoît (2).
Cependant on peut dire que, dans l’état actuel
(1) Cristal. , t. III, p. 3io.
(a) Nous verrons, à l’article du fer sulfuré, qu’il ne seroit
pas impossible que tous les cristaux de cette dernière substance
eussent également le tétraèdre pour molécule intégrante.
de nos connoissances, tout cristal d’un jaune de
laiton, en tétraèdre complet, ou qui n’est que
légèrement modifié , appartient au cuivre pyriteux
: mais on ne dira pas que cette espèce soit
limitée aux cristaux dont il s’agit.
4» Le cuivre pyriteux est susceptible de s’altérer
assez facilement à sa surface. Le commencement
de décomposition qui en résulte fait naître
un tissu propre à réfléchir des rayons diversement
colorés, et il est peu de substances naturelles où
ces couleurs superficielles soient plus riches et
plus variées. Le Citoyen Monnet est parvenu à
produire le même effet par une expérience directe.
Ce savant rapporte qu’en 1 7 6 8 , étant à
Sainte-Marie-aux-Mines, il exposa dans du sable
plusieurs morceaux de mine de cuivre pyriteux,
très-jaunes et nouvellement sortis du filon, qui
se trouvèrent, vers la fin de 1 7 7 1 , ornés des
plus belles couleurs de l’iris (1).
5. La même mine, en se décomposant, produit
quelquefois du cuivre sulfaté. Dans plusieurs endroits
, les eaux qui ont dissous ce sel laissent
ensuite précipiter le cuivre à l’état métallique,
par l’intermède du fe r , comme nous l’avons dib
à l’article du cuivre natif.
(1) Nouveau système de minéral., p. 3x8 , note 1.