356 T R A I T E
sont formés par la réunion de trois plans diversement
inclinés, sans qu’aucune de ces inclinaisons
soit de go*1 ou de 6od, comme dans le feld-spath.
Ainsi , on peut dire que la classe des substances
métalliques est celle où les formes primitives varient
à tous égards , entre les • limites les plus
étendues.
Il seroit très-difficile, pour ne pas dire impossible
, d’établir une distinction nette entre les substances
métalliques et celles des autres classes ,
d’après un petit nombre de caractères faciles à
vérifier, comme nous l’avons fait pour ces dernières
comparées entre elles. La propriété qui
particularise les substances métalliques, est d’avoir
le brillant métallique, ou d’être susceptibles
de l’acquérir. On peut cependant, pour reconnoitre
celles qui en sont dépourvues, s’aider des
caractères suivans, qui, sans s’étendre à leur ensemble,
conviennent exclusivement à quelques-
unes d’entre elles.
i°; Pesanteur spécifique au-dessus de 4,5.
•2P. Permanence d’une couleur vive , après la
trituration, ou passage à une couleur voisine, qui
est elle-même plus ou moins vive.
3°. Combustion avec dégagement de vapeurs,
dont l’odeur est ou sulfureuse ou semblable à celle
de l’ail. .
On a donné le nom de mines s tantôt aux endroits
de la terre d’où l’on tiroit les substances
métalliques, tantôt à ces substances elles-mêmes ;
et ce nom, employé dans la seconde acception, est
devenu le mot initial des phrases par lesquelles
les minéralogistes désignoient la plupart des corps
dont il s’agit. Ainsi on disoit, mine d ’argent vitreuse
, mine de f e r arsenicale , mine de plomb
spathique. Ce mot se trouve exclus de notre nomenclature
, qui n’admet que des dénominations
méthodiques et précises, composées du nom générique
et du nom spécifique de la substance.
La nature peut nous présenter un même métal
dans cinq états dififérens.
i°. Pur, ou à peu près. Cet état a été désigné
par le mot de vierge ou de natifs ajouté au nom
du métal. On n’a encore trouvé qu’une partie des
substances métalliques à cet état ; tels sont le platine
, l’o r , l’argent, le cuivre, etc.
2°. Uni à un autre métal , sans qu’aucun des
deux cesse d’être à l’état métallique. Tel est l’argent
uni à l’antimoine dans la substance nommée,
par Rome de Lisle, mine d?argent antimoniale.
3°. Combiné avec l’oxygène. Les métaux, dans
cet état, étoient désignés par le nom.impropre de
chaux métallique, et l’on disoit f e r en chaux,
bismuth en chaux , etc.
Il peut arriver aussi qu’un métal oxydé soit uni
à l ’oxyde d’un autre métal.
4P. Combiné avec un combustible, tel que le
carbone, le> soufre. On appeloit minerais les pro