DES PERCÔÏDES À MOINS DÈ SEPT RAYONS AUX
BRANCHIES ET A DEUX DORSALES,
CHAPITRE XXIV.
D u Trichodon.
Le savant et malheureux Steïler avait laisse dans âgés
manuscrits une description détaillée du poisson sur îeqjnei
il avait formé ce genre, et quelques échantillons en ^nt
élé apportés par Merck ^ d ’après lesquels Pallas l’a aussi
démit dans sa Zoogcaphie, t. III, p^3&Àt336. M. Tilesius
a insefe la description de Steller dans les Mémoires dde
l’académie dé Pétersbourg, t. IV (pour i 8* 8^ jfe 466-et
s u iv .,e ty a joint (pi. XV, fig. 8 ) une figure dessinée par
lui-même dans le golfe d’Awateha : il suit l’exemple ?ëe
Pallas, qui juge le genre établi parSteÈer inutile ^ p j |G e
ce poisson paririi lekïvives^ l appelant t r a c h i n u s tr iç h o tfo rM
mais dans notre médEode cètfe réunion n est pa&^dmissilei
Les vives, outre Fextrêrfie mégafité dé lougueur de leurs
deux dorsàles, Ont FoperCtile àîmé dtrile ghulde épiné^Let
cést tout lé contrairé dans le trichOdOift : sOU préop'erétile
a quatre ou cinq fortes épiûeë, et s o n '^ em iîé finit ^en
pointe plate. Sa tête, plate en déssus, et sà bouche, fendue
verticalement, pourraient le faire rapprocher des uranosco- 1
1 . Merck, auteur de Quelques lettre« sur les fossiles du Cabinet de Darmstadt,
le même dont M. Goethe fait un portrait si remarquable dans ses Mémoires.
pes, mais la direction latérale de ses yeux l’en éloigne. Sa
■peau n’a point d’écailles; ses ventrales ne sont pas jugulaires,
mais thoradquékj et sons ces deux rapports il sem-
Méraîjf se rapprocher des cottes ; mais sa joué nest point
cuirassée, et ses sous-orbitaires né forment autour de son
O-rbite ,quun çotçLon étroit. 1,1 est donc bien dans le cas
de pes poussons qui, ne se laissant point grouper avec
d’autees , doivéut former des genres isolés, ,et, suivant
no4re* @outume, -abus lui conserverons le nom générique
que lui avait imposé celui qui l’a fait connaître le premier,
et-nous lui donnerons pour nOm spécifique celui de ce
même observateur. Nous Rappellerons donc
Le Tricho-uon ©e Steller.
( T r ic h o d o n S te lle r i, nob. ; T r a c h in u s tr ic h o d o n , P a ll.)
«iN©ts?eJdescription est faite sur l’exemplaire même qui a
servi a Pallas, et que M. Lichtenstein a bien voulu nous
confier.
' . ,Ce t^ c h o d o n a le corps comprimé en lame de couteau, et l’abdomen
tranchant. Sa h auteur au x ventrales est quatre fois et quelque
chose dans sa lo ngueur, et son épaisseur ne fait pas le cinquième
de sa hauteur. Sa tête prend le quarterde sa longueur tonde, e t est
presque aussi haute que longue; en dessus elle a plus d ’épaisseur
que le corps. Son crâne, son front et sqn museau ne font qu’un
seul p la n rectangulaire à surface inégale, et qui a en largeur les
deux tiers de sa longueur. La bouche est fendue presque verticalement
en avant de ce plan. Les yeux-sont aux côtés de la tête et
dirigés latéralement; mais leur ,bord supérieur touche au plan du
front;. Leur diamètre fait moitié de la longueur du dessus de la
tête ; Us sont placés un peu plus près du. museau que de l’occiput.