exactement les différentes grosseurs des dents, et place la
première dorsale et les ventrales trop en avant, en sbrte
qu’il est douteux que son peintre ait eu notre vraie sphy-
rène sous les, yeux; de plus, il ne'lui donne que quatre
rayons à sa première dorsale, ce qui pe se voit dans aucune
dès sphyrènes que nous connaissons.
Salvien dit que sa chair est méprisée-à Rome; mais les
autres auteurs s’accordent à la comparéPà^selle du merluz,
qui n’est nullement méprisable.- Selon eux,«elle1 est légère,
friable et de bon goût.
On là connaît dans toutes les par tiCsdëda Méditerranée.
Son' nom espagnol, comme nous lavons dit',p'st espeto «
c’est-à-dire broche : à Iviça; à Montpellier, qn le'change en
espet ou en spet*: les Marseillais l’appellen t /je« encorne* 3,
ce qui signifie poisson-cheville (de scalmus, la eïpeville de'
l’aviron}. La plupart de ses noms italiens sont rektife aux
rapports qu’on lui trouvé avec le brochet ( lucius}-; lussi
est celui de Nice4 *; Znzzaro/celui de Gènes^ /ncïVdi mare,
celui de Rome6 et de Sardaigrie7; luzzo, celui-de Yenifé^;
aluzza, celui de Messine ; lozzoy tehiï de Catànë9. Nous
avons déjà dit que dans l’Archipel quelques Grecs.luf ont
conservé le nom peu altéré ;de sphyma. |
Forskal l a vue .à Srnyrne et. à Constantinople10. Il ne
paraît pas cependant quelle passe le Bosphore;.du moins
ne la rencontre-tron pas bien haut vers -le nord de. la mer
Noire, car Pallas ne la cite aucunement parmi les poi^ons
de la Tauride.
1. Rondelet, p. 2 2 4 . — '2 r ld ., ib .,ç t Larochej ÀnnlMuMus., t; XIII, p. 3i8.
3 . -Bélon, Ag u a t.,p . 64, et traduction française,; ]}. i{63', et Salvieii, p. jo .—
4. Risso, p. 332. — S. Cetti, t. III, p. xg5. 6 . Salvien, p. 1'. Getti,
toc. rit. 8 . De Martens, Voyage à Venise, t. II, p. 4a6. — 9. Rafinesque, Indice,
p. 34. — 10. Faun. aràb., p, xvi.
Il n’èn est pas de- même de l’Adriatique. Bélon dit qu’on
erii^Oif l'peu à Venise $ mais quelle e st très r-commune ; à
Corfou\ et Brünnich assure qu’elle n?èst pas rare à Salone.3
Bélon nie qu’il’y-en ait dans l’Océan, du moins sur les
cèÇesfde'Francd9ffet Willughbydit aussi n’en avoir jamais
vu que- de %vMédi'terrànée^C(est: également de là que sont
en effet venues toutestles nôtres.;
i i l -ëstiîvrai qhe^Gdrnide nomme un espéton parmi les
poissons. dejGalliee,' et le croit le même que. lèïspet où la
sphyrène ; mais cpmme il l’appelle p e tit poisson (pececillo)*
etvlui attribue Xhabitude de s’enfoncer dans le sable , je
so^ cW n e que i eèt espéton de GâUice estj simplement
Xarnmodite, d’autant> plus que Gornide fie mentionne
point ce dërniér poisson dans l’ordre des . apodes.
Des Sjphyrènef ë&àngères^
M.dèffÀqêpède a placé parmi les sphyrènes deux poissons
‘d’après'des dessins qu’if a mal jugés, bien qu’ils fussent1
t^ès-TéconnaissableS‘ pour un homme qui aurait eu
plus djkabitude d observer la nature.
y 'ile ^êmi&v^éa^sphfrène.orvert (t. Y, pt'9, fig. 2), donné
d’après ^ üu deSsifibdè Plumier, Copié par Àubriet , n'est
àutre ‘que nofrè centropome ou le scioena undecimalis
de Blbêhr Qüelque-ressemblance de forme, et le nom de
brochet de mer, que ce poissqn.porte en Amérique et qui
est"éorit«sur le-dessîn, ont pu èn imposer -à-son sujet; mais
1. Bélon, Aquat., 2.
rit-.— 4* , Ichtyoh -, p. aj4*
3.
Brünnich, Pisc. massil., p. r o i .^ 3 . Bélon, toc.
— 5. Gornide, Ensayo, etc., p. 8fL
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