mulle dans le garuïn des associés y ,;èt à lui'vprépàrer une
sauce avec
Galien dit en effet que le foie du mulle passait&éhfez les
gourmands pour en -être la partie là pjus délici^isê,’ et
quon le broyait avec du vin pour assaisonner le poisson;
mais que cette sauce netait*pa&4 ort de*«bh*gqût',';GeSque je
crois;aisément; Après le foië c’était la^ête qu’on estimait
le plus; mais au total il passait pôurie meilleur de tous les
poissons.*
Cette passion pour les mulle s avait fort diminué îâàns
des temps postérieurs; càr<Macrobe-(*Satuîn.,' t. II, p.
assure que de son' temps on en ' vO-yaâfiVde plus îd^dSux
livres, mais que l’on ne Connaissait piastres prix excessifs
dont parient les auteurs du premier-'siècle. 8
Aujourd’hui les mulles, sans*être l’objet de^soinsrsi exT
traordinaires, n i se vendre à des prix si exorbitans’ que Cjfeeg
les Romains, sont encore-mis avbc%aïEon aù nombre H es
meilleurs comme dés plus beaux- poissons de la m e ç Ceux
de-ProVence, et surtout ceux dé Toulbn^ sont particulier
rement célèbres Leur chair est b lan ch e jvféfcas&y friable?,
agréable au goût, un peu pi(]Uan té ; eHe'4 e digère aisément,
parce qu’elle uest pas grasse; -,
Nos mers produisent deux espèces de ces poissons, que
Salviani a le premier bien distinguiëës',~et qu’il représente
comparativement avec assez d’exactitude3 :<une plus petite,
à museau plus vertical y d’un rouge plus pourpré [mullus
barbatusƒ L.), qui est plus abondante dans la Méditerranée,
et la seule que Réion èt Rondelet aient représentée ;‘
1. M. Apicius ad omne luxus ingenium ndrus in soçiorum ga.ro necari foi proeceliens
put a fit atque e jecore alecem excogitare provocant. (Pline, 1. IX , c . l 7 . )
2. Galen., D e alim. f a c u lt ., 1. III, c. 27. 3 . Salviani, fol. 235.''" 1 2 1
ft une plus grande (.m u l l u s s u r m u l e t u s , l u . ) , à museau plus
qÿliqp^éontfïe^rouge est interrompu par des lignes lon-
gitudinale^tj aunf s : elle est-beaucoup plus commune que
l’autre ^sur 'fès^uô^es de l’Océan, mais elle habite aussi la
M é d it e r r a n é e l’on peut croiré que cest à elle qu’appar-
tenaieq^ ces mjilles de deux livres et plus dont les Romains
faisaient tant de cas., Pline dit même expressément que ces
grandi .-mulles -se trouvaient’ sùrilout dans l’Océan septen-
tri'opaàj?et occidental, ^
' Éa«petite- espèce passe pour la meilleure, comme elle est
an&^jk plus belle par l’éclaldeïsacouleur pourpre; et cest
elle* sa*Ê^ doute que l’on élevait dans des viviers et que l’on
£ai||ajt venir vivante sur la table; c’était, en un mot, le mul-
l û l u s b a r b d t u l u s dont Cicéron se moque.
• Z/e^UEîpjLET, o u grand Mulle rayé de jaune.
(;M u llu s s iirm u le tu s , L in n .)
Nous plaçonslîètte espèce en tête du genre, parce que
MMfcelle quil est le plus facile de se procurer dans nos
provinces-septentrionales. Elle n’est pas rare dans la Manche,
^éf5 il eq vient beaucoup à Paris dans les mois d’Avril
et dé Mai.
Pennant® nous “apprend quelle parait aussi au mois de
Mai sur la cote de Devonsbire, et qu’il y en reste jusqu’en
Novembre.
Ray3 en cite un individu qui avait été pris à Pensance,
en Cornouailles.
A mesuré qu’on remonte au Nord, l’espèce'devient plus
1. Sepienirionalis tantum hos et pro xim a occidentis p a rte gignit oceanus. (Pline,
1. IX, c. 17. ) -4* 2 . B r it. g o a l., t, III, p. a3o. — S. B pn . p is e ., p. 91.