
nent en quelque sorte l'a démonstration. D’une paît, on
voit par un passage de Galiefr que l^nom d’uranoscbpe
avait son fondement dans la position des yeüx du poisson
au-dessus de sa tête. «Ceux, ditril, qubcroient que l’homme
« a été. conformé de manière à se te.nîr debout, afin qu’il
put regarder aisément le ciel, n’ont apparemmgnti||t3inais
« vu le poisson appelé - uraiioscope, q\\û regarde toujours
« le ciel même malgré lui.1 * M!
Cette étymologie‘ègt confitttlée par tin passâgé de Pline,
dont le sens est clair j, quoique l’expresSioîi en sowf4peu
exacte. *’
D autre part, Aristote * 3, parlant, ae ïâ y^ ç^ le du nbl,
dit que le callionyme î’a attachée-au lobe droit du (qicf ert
plus grande à proportion que celle d’aucun autreipoiSsOn :
ce qui est parfaitement vrai de notre uranoseope,. comme
nous l’avons vu en traitan-t-de son anatomie.
Cette abondance de fiel avait même donné lieu àlfiies'
expressions proverbiales; on comparait des hommes enfep-
lèré a des eallionymes. i/e fe ferai venir plus de jié i ^ïùa
un callionyme, s’écrie un des personnages dcMénandre4;
et un autre dans Ànaxippe d it : Si tu me JatiguêàfsijtUmë
fa is bouillir la bile comme celle
Pat une suite assez naturelle de leur manière
sonner en matière médicale, les anciens médecins avaient
attribué par excellence au fiel du callionyme les qualités
qu’ils regardaient, comme •appartenantes au fiel en gétié-
1. Galien, De usu part., lib. Ill, c. 3. — 2. L. XXXII, c. y : uranoscopus voccitur
ab oculo quem in capite habei. ■— S. Hîsi.nri., i. H, cl tST’ Mj
4. Menander inMesscnia,ap; Ælian., Hist, ardm., 1. XHI, c. 4- Plinefeit ansèi allusion
à ce passage J1. læKSBSPWHI
5/ Anaxipp., in epiiicazàMend, ap. Ælian., Hist.''an.) ü XIII, . '
ral, de copsuïner les chairs parasites deçlairçir la vue *,
de remlre^l’ouie moins dure3, î^tç.
Rondelet e t . Bélon:. croient que Yhémérocet d’Oppien
(ypsçfiKpjms)*ë£t aussi notre urançsçqpe; mais cette assertion
nest,pas,aussi,complétemen^démontrée : -Oppien glace,
à layérité-E à l’hémérac&t lep«yeux,sur la tête, joaai^il ajoute
aus^it^l que sa bouche^f,e^t?énorme,.ce qui pourrait mieux
G©nveni#ia'la ^audrqie ou à l’insidiateur.;
) hémérocet- sé ibontmaitvautrement chauve-souris
i et passait la j ournée | ,(ài,dormir couché sur le sabfej
ne faisant de mouvement que la nuit, et il était si
vorac^&ie sou ventre se crevait à'force de s’emplir*4
: Suidai dit qu’on l’appelait ..aussi moleur (kAsti7^-).
Rien dej^put cela ne semble guère convenir à notre
urahoscope , dont au reste* les moeurs paraissent assez
peu ‘'connues.
Ariét^fe le range simplement parmi les poissons littoraux.
M.4dfè Martens se borne à dire .que c’est un animal lourd,
qhîSie tient dans les* herbes marines pour guetter les autres'poissons.
Rondelet seul prétend avoir observé l’industrie
qju’il'Va d e se cacher dans la vase et de faire sortir
le lambeau de sa membrane-sublinguale pour attirer les
poissons dont il veut faire §a proie : il est. vrai que la
Conformation de cet organe paraît singulièrement appro-
piy ii^.C et emploi. P
Selon M. Risso5; on prend ce poisson toute l’année à
Nice, et il y fréquente fej algues et les endroits vaseux.
J. PJine, i. XXXII, c. Gallionfmi fel cicatrices sanat et cames oculorum superçaeuas
consUrmuf^f^l. Galien, De foc. simp. med., 1 . X, c. defclle. 3. Idem, et
PllèfpL. S§ Oppien, H a l, 1. H. N$jji 5< ïe%ol. xïe Nice, 1.1,