des Pays-Bas un individu venu de Java et long de quarante-
cinq- pouces. John ajoute que c’ésthm- de ceux que l’on
nomme poisson ro ya l dans les colonies et,les comptoirs de
la côte de Coromandel ^ que sa tête surtout y* passe pour
un morceau délicat; qu’on le sèche et le sale pour lè cpn-
servër, et quon le marifete aussi' ayéc des é'pié^Ijrïl sé montre
en grande quantité près des côtés, recherchant les endroits
limpidëS et sablonneux et remboùchûre dés rivières. On en
pêche beaucoup dans celles dé la Kischna et ^ Gouda vérî.
C’est" en Janvier qu’il pst lë‘ pluS gras » il fraie en* Avril.
Jë trouve dans un mauusdrit dé Coinmerson, qui nous
a été néuvëllemëitt communiqué par M. Hammer, qu’à
l’Isle-de-Francé, ôh. on le nômtne barbue, on \c pfënd'tf
pèu près toute lamiëë; que l’on en fait grand câs, e<t qu’on
le réserve pour lès tablés-des^rithèS. - ‘
S’il est le même que 10 sélé du Gangé^ dé M. Büehananl
il tîë jouit pas d autant de réputation aif Bengale". Gët^iiù-
teur dit qu’il a seulement la chair légère ?t peu prèsopiflme
sès bôla ou, en d’autres tenues, ifotre mèTl'àn^Oùais
que beaticoûp d’espèces lui sont préférables ;pour-le gouti
OrTen prend ën grand nombre aux bouchés ldu Gange, et
il y pèse de vingt à vingt-quatre livres. >' A P ô r f ë r y ;:îl*
serait bien moindre; car dans la note jointe aux indivi<|u§
qu’il*nous à envoyés, M. LesChenault së borne à direqué
1 espèce atteint à un pied de longueur ; qu’oft ep. pêche
toute l’année dans la rade’ dé Pondichéry, et qu’elle rfy
ëst pas commune.
Ce sera aux observateurs qui ‘vivent sur les lieux à' déterminer
si ces récits en apparence contradictoires tiennent
à la nature des lieux , Ou si peut-être on ne confond point
ensemble, faute de pouvoir en faire une comparaison immédiate,
des espèces dont les caractères sont peu sensibles.
Un Indien' qui n’aurait que des descriptions faites isolément
4 e plusieurs de nos cyprins, serait fort exposé à ne
pas y/apercévoif des‘‘ différences que nous avons peine-à
Saisir en comparant ces poissons de près, et auxquelles nos
pêcheurs cependant ne se méprennent jamais.
Mais une confusion d’espèces qui n’a aucune excuse,
c’est celle qu’a faite Bruce, précisément au sujet dé notre
pëissori actuel.
Il en donne dans son Voyage (pi. 4 0 une figuré assez
ep^t% qu’àpparemmfeafc il avait; dessinée pendant son séjour
sur fos Côtes dëjla mer Bouge; mais par une de ce^
étourderies dont son livre est rempli, il écrit au bas de la
planche le nom.dé binny,_et il lui applique dans son texte
tout C.e qu’il avait recueilli sur le vrai binny, qui est un
poifso® du:^il, du genre des; barbeaux (le cyprinus binny,
Forski et Gme].). Il n’y a point de polynème dans le N il,
uniquement Sur cette méprise de Bruce qu est fondée.
l’espèce • du polynemus niloticus de Shaw.1
Nos individus' envoyés de -Pondichéry sont u n peu plus courts
•• à p ro p o rtio n r et o nt la tête u n peu plus grosse, et la seconde do rsale
et fanale plus pointues, que le polynème tétradactyle, auquel
ils ressemblent d’ailleurs beaucoup. Les dentelures du préopercule
sont enqore p lu s fines, et l’angle inférieur et u n peu saillant de cette
pièce est arrondi. Les dents sont.sur des bandes plus étroites, et descendent
mdins en dehors aë la m âchoire inferieure. Non-seulement
il à u n rayon libre de plus 5 mais les trois premiers sont p lus longs
que la pectorale, tandis que dans le tétradactyle ils sont plus courts.
La ventrale sort sous le tiers postérieur de la pectorale, et la dépasse
presque autant que les rayons libres. La ligne latérale va. en ligne
1. Shaw, Uni». Zool., t. Y, 1 ." part., p. x5*.