C HA P ITR E X XX . .
Des Urànoscopes.
On à nommé, ainsi dè? l’antiquité îfn picanthoptérygipn
de la Méditerranée à deux dorsales rapprochées, à ypntrales
situées sous la gorge^àsgrossé tête carrée, sua? le boutade
laquelle la boucheesjt fendue verticalement, tandis que les
yeux sont placés sur le înilieu de sa face supérieure,,et ne
peuvent ainsi'regarder que le cielUc’est de là queyienteèe,
nom diuraTio&çrpe (d’êf«vos- et de moTtsa), qui doit sjëtenflre
aujourd’hui à uü genre d&nsatequel nous connaissons déjà
huit et peut-être d|xresg%ë&a I
La grosse tête dure et chagrinée des urànoscopes etda
largeur de leurs sous-orbitaires nous avaient pendant quelque
temps pdrtéà'à penser que ce genre a Imcalâ'cifèrë des
joués cuirassées, tel que nous le verrons dans le^s©b^)èrfës,
les cottes et les trigles; et cette içjée^, ne laissait nas nue de
nous embarrasser, parce q u e d’un autre* côté npus lui trouvions
avec les vives des rapports tels que n o us Te ni âuri ohs
éloigné avec* peine. Un e^men attentif dé Turah#fc0pÇ
d’Europe, a fini par nous fairê mèonnaître que lfë sot| s-
orbitairë nè s?y artieule point, comme dans lè§ • jdues dâi-
rassées avec le bord montant du prébpercùle, mais seulement
avec une plaque osseuse, qui est au-dessus et qu|fj
fait partie de l’os tympanique.
Les espèces d’uranoscopes étrangères ont bientôt porté
cette remarque jusqu’à la démonstration; caj dans plusieurs
d’entre elles le sous-orbitaire est demeuré sans équivoque
fort éloigné du préopercule.
Nous considérons donc les urànoscopes, ainsi que les
vives, comme des poissons plus rapprochés dès perches
q u e le^jo#ef, cuirassées proprement dites ; et comme ils
tiennent aux vives par la pOsîtiën jugulaire de leurs ventrales,,
.parj^uçs larges pectorales, par leur anus situé très
enayant, pa.r la petitesse de leur première dorsale, par les
bandes*obliques que forment le^ecailles sur leurs flancs,
nous^fqs plaçons très-près des^ vives; Artedi les en avait
enQOyeplus »ràpprochég,, puisquil avait place les vives et
fes urànoscopes dans le. même genre,
. Ues •manosôOpes sont au reste très-faciles à distinguer
dés^vives par leur grosse-tête cubique, aussi large que
lônfhé;Uplatie en dessus, et parce que cest leur épaule,
c’ë^t-â-düre lenr5 ^rand os huméral, et non leur opercule,
qui porté une,épine, plus-ou moins.forte, susceptible de
lëïr\eÈyjr d’arme offensive ,et défensive. Ils ont six rayons
aux branchies* des denjts aux mâchoires, au vomer et aux
palatins,, des pectorale s amples ; la preniièr e, dorsale petite
et faible, quelquefois même elle n’est pas séparée de la
seconde; celle-ci e t l’anale sont; assezv longues; l’épine de
leursventralés ^séi cache dans la base de leur premier
rayon mô*u ; ’ un caractère remarquable, c est que^ leur
ligne* latérale- remonte vers le dos, et suit de tres-pres la
hasp de Jteuç deuxieme dorsale. Ils ên ont un autre à l’ex-
éaws la longueur de, leur, dorsale ; mais le plus
§ittgulièr. cest le lambeau long et étroit qu’ils portant dans
l’intérieur de la bouche au-devant de la langue, et quils
paraissent pouvoir faire sortir à'volonté. Comme ce sont
en général des poissons solitaires, qui se tiennent dans la
vase et dans le sable, ils paraissent user de cette lanière
cutanée pour attirer les petits poissons.