espèce, et même un genre-à part, parce que dans sa gravure
il rfy a que six rayons lib r e s e t que lés écailles de la tête
rfy sônt pas marquées; maisf dans la réalité,
cç. polynème américain a sept rayons , lib re s , et sa tête .n’a n i plus
n i moins d’écailles que celle des autres espèces. Il ressemble même
beaucoup au plebeius : il a également le corps argenté, les pectorales
presque noires, et les autres nageoires ppintillées dç,noirâtrej mais
son c o r p s ^ .é n c ç r e plus rçcçquççi., ses dorsales et son anale sont
moins pointues, et les fourches'de sa queue ne s’alongent pas tant.
Ses sept rayons libres sont plus courts, et n ’atteignent pas rnêjne la
pointe dé ses ventrales, dont la pôsition est d’ailleurs à peu près la
même. Son préopercule, finement dentelé ,‘^é tërmirie dans le bas
p a r une véritable petite épine. Ses nombres dë raÿons so n t, comme
il su it: %■$'$/&.* 5
La figure de Plumier fait la troisième épine anale beaucoup'trdp
grosse.*
Cette espèce, comme là p lu p a rt des précédentes', pàraît être ar-’
gentée, et' teinte de verdâtre ou de^pldnïbéi vers tefdM. À
Son estomaci ést u n sac; fort ample 5 une-Mrès-grahde quantité de
petits cæcums adhère à; son. p y lô re j son,foie est, divisé, en deux
lobes alongés j sa vessie natatoire est ,tr è s -g r a n d em in c e ,, et sans
appendices. Nous avons trouvé dans, son estomac fies débris de
crevettes et d’autres petits cf ustàcés.
Nos colons de la Martinique nomment eepplynèmu le
barbu; ceux de Saint-Domingue , la barbe chair. On me.
peut guère douter que ce ne soit \e p ira coaba de Margrave
(Bras., p. 176)1. Il ne lui donne, à la vérité, que six rayons
libres; mais e est une erreur où. il a pu facilement tomber :
les pectorfiles.noires et tous les autres caractères s^accordént
très-bien»
%, Et non le pirabèbe, comme /dit Bloch.
Selon Margrave et Pison (p. 5o ), ce poisson se prend
pendaüf la saison <Jes pluies lelopgOeS.eqtes sablonneuses
et aux embouchures des fleuves; ainsi ses habitudes sont
les mêmes que celles des4polynèmesbâes Indes» Sa chair est
très-bonne. Ces écrivains'ne lui ac&rdent que la longueur
d’un-pied. Le prince Maurice , dans ,ses manuscrits, le dit
grand, comme, une truite. À Saint-Domingue, selon M. Ri-
cord, il atteint yïngt à vingt et un pouces, et est,peu estimé.
M. Plée nous'dit qu’il est rare, à,,la Martinique^et que ses
écailles tombent aussi aisément' que dans les surmulets.
Linnseus,nomme un polynemus virginicus, qui ressemr
blerait àtî%otre par le nombre des filets libres et par ceux
des payons des,; iÉkgpo ires, mais auquel,il donne une queue
entiàrnjjefc p omj-üjp ,11 . est, a craindre, qu’i l . n’ait vu qu’un
individu alt.eré de^esp^ice apturÿfè. Dans tous les cas, il
«gt difficileplé dçyiuer pourquoi Dau|?.en.tou,.et Bonnaterre
ont transporté à£ç&$sé espèce le nom de mange.
Le POLYNÈME A. TROIS EILETSï
: (Pélynèmus tridigitatUs, Mitdh.)
Le^dqçteu^Mitchill parle, aùssi (Transact. de New-York,
t. i , p.'449) d’un.polynème à trois rayqns libres qu’il aurait
vrf à«New-York, mais il rfen donne ni description ni figure,
et ïMM: Milbert et Lesueur'rfont pu se le procurer, en
Sorte que noussommes réduits ,„à spn égard, à cette simple
citationr