CHAPITRE X X X IV .1 2 1
Des Sillago.
J’ai «î&igné sous ce nom , dès 1817 , dans mon Règne
animal*, un genre de jpercôïdeé. de la'nier dès Indës,
reconnaissables par une tête de forint $do£<jue terminée
par une petite bouche garnie de ïè.vres charnues Ë et. qui
portent deux dorsales Contiguës, ddnt la première a. des
rayons assez'grêles, et dont la seconde est longue et peu
élevée.
Leur mâchoire supérieure est un peit prOtràCïiTe j i ’ipfé-
rieure à èon articulation, fort en Javaiît de l’oeil : elles sont
garnies, l’une;ùt l’autre, de dents èn vélSurs^ .fêt ent quelquefois
un rang extérieur de dents fê'dfîiques. Il V a 4 ul|i
des dents en velburs au-deVant du“ Voiûèr?' L’è^ l1M e ||it
termine par une pointe assez aiguë. Le préopercifle“ est
dentelé a son bord montant, et sé rfêèourbe en ^éàf’Ous
de manière à toucher presque dans létal de ie p o ïiè lu ï
dé Vautre coté. Il y a six rayons aux ouïes. Le corps est
légèrement comprimé', couvert d’écàiîles médîd&r^ç'et un
peu obliques. À KntéricNÉ- festomac èst en cul-de-f^ac
©btus; il y a deux ou quatre appendices éoecàles. au pylore,
et l’intestin ne Lit que deux replis.
Tous ees caractères, dont fënsemble détermine bien un
genre particulier dans la famille des percoïdes, siéront
1 . Ce chapitre aurait dd être placé immédiatement après celui du triçhodon,
p. 119 dn présent yolume.
2. Première édition, %. II, p. -*58» î
retrouvés dans cinq ou six espèces de la mer des Indes;
mais, comme il arrive le plus souvent pour les êtres qui ne
rentrent point dans les genres connus, on a commencé par
disperser ces poissons dans des genres différens.
L’une de leurs espèces, très-connue dans l’Inde par son
b0|a goût et là légèreté dé sa chair, a été nommée par Bloch
scioena malabariea; Russel en a fait un sparus. Une autre
espèce, très-voisine de celle-là, a été rangée par Forskal
dans le genre des athérines, sous le nom de sihama.
Ce n?est que dans cês derniers temps, et d’après mon
Règne animal, que l’on a rapproché convenablement les
sillage, ét que MM. Quoy et Gaymard en ont classé an
juste^e, leur sillago maculata.*
Plus 'récemment encore, M. Ruppel a rapporté à sa véritable
place une espèce qu’il regarde comme le sihama de
Forskal, e t l’a nommée sillago sihama. Au reste, l’erreur
de Forskal étant assez excusable, la bouche protractile
dés sillago et une raie argentée qui règne sur le flanc de
plusieurs de leurs espèces, a pu les faire rapprocher des
athérines; mais la contiguïté, et la grandeur d e leurs deux
dorsales, et la position de leurs ventrales sous les pectorales,
.s’opposent à cette idée, non moins que les dentelures
de leur préopercule et que toute leur organisation
intérieure. Sous tous ces rapports ils se rattacheraient
plutôt aux sciènes, $vec lesquels Bloch les a rangés, et
auxquélïes ils ressemblent encore par les arêtes saillantes
de leur soùs.Torbitaire et du limbe de leur préopercule;
niais leurs d.ents vomériennes et leur museau non bombé
Jes ramènent aux percoïdes.
1. Zoologie du Voyage de Freycinet, pl. 55, fig. a.