Elle est a u n e beauté ravissante : les côtés sont d’u n beau rouge-
cerise gla'cé su r u n fbiïd argenté, et qui vers le dos tire a u vermillon;
les bords des écailles jettent un éclat d o ré , et cet o r, u n peu plus
prononcé sur lés angles de leur réu n io n , forme des lignes longitudinales
entre leurs rangées, mais qui se distinguent peu sur le fond
rouge. La tête tire âtissi au v e rm illo n , mais la teinte argentée se
montre un peu davantage su r les opercules. La partie épineuse' de
la dorsale est variée dé jaune e td e rose, et a deux suites de tacbes
vermillon ou couleur de sang; sa partie m olle , ainsi que celle de
l ’anale e t la caudale, sont du plus beau vermillon nuancé en' aurore
vers les b o rd s; mais le bord antérieur des deux premières et -les
b o rd s, tant supérieur qu’inférieur, de la caudale sont ManOs ; une
bande noirâtre descend de chaque côté depuis l’angle supérieur de
l ’ouïe su r le b o rd de l ’opercule et les écailles dfed’qpâülè'jusqu’à la
pectorale, sur la base et dans l ’aisselle de laquelle' elle S’étend1; un
peu. Les pectorales et les ventrales sont aurore ; le b o rd externe de
celles-ci est blanc. L’iris est doré et teint d’aurore, surtout à?§on
cercle extérieur.
Ce poisson, en un mot, égale en éclat la dorade de la
Chine la plus rôuge é t la plus brillantë/
Il ne paraît pas devenir tres-gfknd. M. Plee', qui à
le premier procuré ^sette espèce., ne nofoys eV a 'p ^ f^ ^ y e
d’individus de plus de huit pouçq§,,.de- longueur, ^ nous
dit quelle ne ggygg| pas plus d’un .quart dediviR©» Elle vit
en familles le long des cayes (c’e s t-à ^ r e .,^ « uiawkages
ou savannes des bords de la mer}. On en-fait peu cas.
Indépendamment des singularités que c.e poisson montre déj& à
l’extérieur, son squelette en offre une bien remarquable. Les parties
latérales et postérieures du c râne non-seulement sottt dilatées p ô u r
eilvelopper Une tfës-grossê pierre d ’oèeillé,- niais %lîes oüt dh^cune
une largp. ouverture Ovale; qui n ’est fermée qùe par uüe: membrane
élastique, contenant un petit filet osseux* et à laquelle së fixe le lobe
-latéral de la vessie natatoire antérieure ; -car ces poissons en ont
deux, comme nous le dirons to u t ;à l’heure.
Il e^t difficile de ne pas voir dans, cette disposition une
nouvelle preuve des rapports annoncés par M.Weber entre
la le sens de l’ouïe.
i l y a d’ailleurs dans le squelette des* myripristis vingt-sept ver-
tèbres première ne p o rte pas de côtes ; la seconde en a une
, paire*, m ais^plus fines cfiéveu ;. la tro is ièm e em porte une
paire de force .p rd in a ir e ,,d o n t là base est courbée et aplatie de
feire place à la p a r la i antérieure et bjlobée de la vessie
• ÿ e n t ensuite sept paires de çp^e sde forme ordinaire,
et toutes avec u n stylet à l’extérieur, q u i r e n d fourcbumes. La
.dixième paire, unie aux apophyses transyerses qui la p o rte n t,.d i-
j lattê sa hase de manière â. fo rm e r une espèce de bassin, su r lequel
appuie le fo fid d e la r grande vessie natatoiyèîf Les quinze o u seize
vertèbres"suivantes appartiennent à la queue. Toutè la seconde dorsale
ré p o n d à h u i t d e . ceS- vertèbres, l’anale répond à neuf.
-, Le Éçinai^pn lobe gauche, singulièrement ployé en,V, et revenant
en ayant pa r jm e fie ise s branches»; maïs ce qui est plus singulier
encore , ;qtést* que les vaisseaux hépatiques, l a vésicule du fief et le
cânaf cnelédoque s3nt dè la plus Belle couleur d'argent
e j)iis, \v é é termine* en cul-de-sac vers le milieu de
l'abdomen.'Le pylor-e , placé près d u 'cardia:;'èèr ento u ré dé' n eu f
appendices, çoecales; le cânal intestinal fait deux replis et est presque
p a rto u t grêle „et-ji parois minces.,
La vessie,natatoire, d o n t la membrape„pr§pre est opaque, épaisse,
fibreuse, d’u n blanc nacré et doublée en dedans, comme à l’ordi-
. joairp., d’mm membrane fino» o c cu p e ,toute la longueur de l'abdomen
et est divisée en deux par u n étranglement La partie posté-
* rieure est ofal'e ; o n y voit les organes de la "production de l’air.
L’antérieure est fourchue ; ses-deux lobés se dirigent en avant; ils
font même saillie dans le hau t de la.cavité des branchies, en poussant
en avant le diaphragme, et ils vont se te rmine r, comme nous