5.° Up é n é u s de l’A tlantique.
L’Amérique n’a , comme les Indes, que des mulles du
deuxième sous-genre j et jusqu’à présent nous n’en avons
reçu que quatre. Le quatrième xayon de la. membrane des
ouïes.est si mince et si écarté des autres, qu’il pourrait
échapper à l’o}>servateur.
Quant aux dents, ils se divisent comme ceux des Indes,
selon , qu’ils les ont aux mâchoires sur une jrangéè ou en
velours. Nous n’en avons pas vu à leur palais.
L ’X)P ÉN È U S MÉTARA.
(jUpeneus m a c u la tu s , nob. ; M u llu s m a c u la tu s , B l.)
Le premier appartient à la tribu à dents distinctes et
sur une seule rangée. Il nous paraît le meme que lé,pzra-
metara de Margrave (p. i 56 et 181; Pisôn, p. 6ôy,«pu
mullus maculatus (Bloch, pl. 3 4 8 , fig. i).
Nous l’avons reçu du Brésil par M.^Deïalande., et de la
Martinique par MM. Richard, Plée, Ach'ardef* Choris. Il
porte dans cette île le nom de souris. Les Espagnols et les
Portugais d’Amérique le nomment salmonete, qu( est le
nom du mulle ordinaire dans la Péninsule.
Sa hauteur est à peine plus de quatre fois dans sa. longueur; son
muséau est assez long, son profil oblique et presque rectiligne. T o u t
le b o rd inférieur de ses sous-orbitaires, depuis l’oe il, est traversé de
petites lignes saillantes, terminées chacune pa r un pore, Il j en a
■vingt à vingt-cinq. Le disque-de la même pièce a dés pores sans
lignes. L’epine de l’operéule est forte et pointue,; ses dents sont
coniques et su r une seule ligne. Quelques-unes au milieu dç la mâchoire
supérieure sont plus fortes, et dans un grand individu il y
e n à au milieu q u a tre q ui se recourbent en avant, et de chaque côté
’ une plus forte-, qui'serrecourbe en arrière.' Les arbuseules de sa ligne
Jàtérale sontiasse^ compliqués ; ses barbilloUs dépassent à peine l’angle
d u ^ é o p e r c u le . Du reste,' Ce mïille a les caractères communs à
to u s c e u x des Indes?
D. 8 (.dxrat lepremiçr très-court)— 9 (dont le dçmier fourchu,peu alongé); A. 1
: Jjtô n t le premier .simple ët le dernier fourchu) ; € . 15; P. 11; V. 1/6.
c Nas plus grainds. individus de la Martinique n’ont que
huit pouces*);'ceux du Brésil n’en, ont que six : huit pouces
est aussi.la iqesar.e ordinaire de ceux de Cuba, selon
M. Popy):mais on y en a pris quelquefois qui étaient plus
grands: et pesaient : jusqu a deux livres.,
T o u t le^corps' d e è é 'p o isso n e st rouge, ta p e rç o is à quelques-uns
de'mes-individus une-tacbie noiï-âtre seins- la déirrième nageoire, et
une^atrelde cha<pJêcôté.dëla qtieuej.d’m q ^ n ’eT» m o n tr a it aucune.
M â rg ra y e q u i xeprcsentfeiro;is;dé.jGes tachés dans sa figure, n ’en fixe
pas ]pnpi4 redjml> son texte: il ajoute que la caudale a le b ord jaune;
m^isle dessin çoloçié du prince M aurice, copié p a r Bloch, ne marque
point p e |ï ? particularité : i l é k to u t ro u g e , avec trois lâches
, noires^ ‘ } O-, v a \ . C - , % * J ■
Sur le dessin que M. Poey nous a apportede Cuba, l ’on voit trois
taches',5 coifimé d'ans celui qrfe Blbeh a publié : une près de l’orn e ,
l’autfe-'afi.' dirhitJ de la p çinte de la pectorale; la î*Oisième entre la
' naâssantee.dela deuxième: dorsale et ç e lk deTanale^M. Poey d it dans
u n e n o t c q u e sa c o u le u r e s t'd ’un-rouge orangé, foncé à la. partie
supérieure , ^ès-clair a l’inférieure. Les .taches so n t couleur de bistré
• les naggqires ont les mêmes teintes que les parties d u corps
auxquelles elles adhèrent
Nous avons p u disséquer unefemelle de cet Upénéus que M. Choris
nous a envoyée de la Martinique. Le foie est p e tit, triangulaire, situé
presque en entier à gauche de l’estomac : sà couleur est d’u n beau
r o i^ : . La vekîé est si longue qu'elle atteint presque à l’extrémité
du rectum ; elle n’a qu’une demi-ligne au p lus de diamètre. On ne
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