Notre dessin représente un fruit venu d'une greffe sur paradis; c'est
])ûurquoi il esL d'un volume si considérable; les gi'ellès sur franc ou sur
doucin le doiuient un tiers moins gi'os; le nôtre avoit 4 pouces de diamètre
sur 3 pouces et demi de hauteur; il étoit Icgèrcmcnl ventru, déprimé
à k base et au sommet; sa périphérie étoit loin d'èire ronde; il
y avoil de.s côtes inégales, qui ne s'étendoient pas de la base au sonunei;
l'oeil étoit large, ouvert, placé dans une cavité assez profonde, évasée et
relevée de quatre à cinq côtes. La queue étoit gi'osse, courte, dans une
cavité conique, et dont le fond étoit tapissé d'une courte tache grise.
La peau étoil partout d'un vert tendre et non fouettée de rouge, comme
la Pomme Lelieur; mais elle avoit, du côté de la queue surtout, des
points éloignés qui ont passé du roux au rougedtre, tandis que d'autres
points, blancs, se sont manifestés à l'approche de la maturité.
La chair étoit un peu jaunâtre, tendre, peu serrée, pas tres-fme, assez
fondante.
L'eau étoit peu abondante, sucrée, légèrement acidulée.
Les loges étoient fort grandes et leurs parois avoient des bandes ti-ansversales
blanches, formées par une transsudation floconneuse, que nous
n'avons jamais vue que dans cette pomme et dans la Ponnne Lelieur, ce
qui aide à établir leur affinité ; mais la Pomme Joséphine nous a montré
de plus un caractère qui, s'il est constant, la rapprocher oit des Coings :
c'est que ses pépins, au lieu d'être opposés deux à deux dans le bas des
loges, étoient trois ou quatre dans chaque loge et placés à de grandes
distances l'un de l'autre sur l'axe du fruit; ces pépins, d'ailleurs, étoient
bien confoi^més et de moyenne grosseur.
La maturité de la Pomme Joséphine est depuis novembre jusqu'en
mars; mais on en perd beaucoup pendant cet intervalle, si on ne les
visite pas souvent.
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