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Au resle, les azerolcs el les nèfles ne sont que des fruits de fantaisie,
très- peu cnlllvés, et surtout très-peu multipliés iei, où nous en ayons
tant d'autres si bons et si variés. E[i Provence, en Languedoc, et surtout
en Italie, on fait quelque cas des azeroles, parce qu'elles sont meilleures
dans ces paw-là qu'i Paris, et que leur acidité y plait d'autant plus qu'il
y fail plus chaud. On les mange crues; on en fait des tartes, des confitures,
etc. Pour conserver et pour envoyer des azeroles miii-es assez
loin, on les trempe une à une dans de la cire «ne fondue, et tiède
seidenient ; il en reste une petite couche sur le fruit qui le met à l'ahri
du contact de l'air et en relarde la fermentation.
AZEROLIER ÉCARLATE
M ESPILUS COCCLNE.l, fraaihus coccinds, glotosi,, i„ corymbos
lermiiialfs digestis.
N o i : s conservons à cet arbre le nom d'Azerolier, quoiqu'on le désigne
aujourd'hui dans l'École de botanique du Muséum d'histoire naturelle
de Paris sous celui de néflier, parce que nous croyons que jamais l'autorité
de la botanique ne pourra faire que le cultivateur ou le simple
amateur s'accoutume à n'eniiiloyer qu'un seul et même nom générique
pour dé,signer les azeroliers et les néfliers. La nature a donné à chacun
de ces deux groupes un extérieur tellement différent, qu'il a fillu tonte
la science du botaniste ponr trouver le point de contact qui les unit en
un seul et même genre. Or, la recherche et l'imponanee de ce point
de eontacl n'étant que du ressort de la hotanii[uc, le euhivateur trouvera
toujotirs autant de différence entre un azerolier et un néllier, ciu'cntre
un al.rieotier ot un prunier : niais s'il ignore les rapports liigitifs que les
Loiaiiistes observent dans les fleurs de res arbres, il n'ignore pas ceux
de leur séve, et il calcule assez bien jusqu'à quel point leur espèce est
propre à recevoir la greffi; d'inie autre.
L'azerolier écarlate est un pelit arbre régulier, qui forme une tête
assez coiii<jue, et dont on dislingue aisément deux variétés, l'une à bois
rouge, ei l'anire à bois blanc. Il est épineux ou sans épines; lorsqu'il en
offre, c'est ordinairement sur les plus gros bourgeons, et elles sont axillaires,
fort longues, un peu arquées en arrière.
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