Le fruit est toujours fort gros, mais sa forme varie beaucoup; la plupart
sont un peu aloiigés, hauts de 8 i à 108 inillim. (5 à 4 ]>ouc-es) sur aulant
de diamètre, d'une surface inégale, bosselée, et relevée des eûtes, surtout
vers le sommet, où Tceil est très-enfoncé; celui-ci a ses divisions élroiles et
conniventes; la cavité de la queue est resserrée et Ibrt étroite; la (pjcue
elle-mcmc varie beaucoup en longueur, mais clic est toujours renilée à
son origine, comme celle des calvilles.
La peau reste entièrement verte sur quelques fruits; sur d'aulres, et
c'est le plus grand nomI)re, elle jaunit, se fouette et se lave de rouge du
coté du soleil; mais avant que la peau soit ircs-rouge, on remarque à la
surihce de gros points verts et saillans.
La cliair est tendre, verte et passe irès-vîle; son eau, abondante, est
assez doucc et parfume un peu la bouche. C'est tout le mérite de celle
belle pomme.
Les loges ne sont souvent qu'au nombre de trois ou de quatre, petites
en raison de la gi^osseur du fruit, munies intériein-ement de ghuen amilacé
rangé en lignes obliipics ]>lus blanches que le cartilage des loges. Chaque
loge contient deu.v pépins bien nourris, d'un fauve clair.
On commence à trouver de ces pommes mûres les premiers jours de
septembre, et il en mûrit successivement jusqu'à la mi-octobre. Elles
passent si vite que lorsqu'elles sont rouges comme celle de notre dessin,
elles ne valent déjà plus rien; elles sont alors entièrement cotoiuieuses.
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