Ï !.,
T R A I T É DES A R B R E S F R U I T I E R S,
du calice aiguës et réfléchies; les pétales oblongs, ouverts, concaves,
rclrécis à la base en un onglet long et velu; les anthères sulfureuses;
le style glabre à la base, velu vers son milieu où il se divise en cinq
branches nues terminées en stigmate capité.
Ee fruit que représente notre dessin est le plus gros et le plus coloré
que nous ayons jamais vu ; il a 8 centimètres ( 3 po. ) de diamètre, sur
7 centimèti'cs ( a p o . ; ) de hauteur: on le trouve communément plus
petit; mais il conserve toujours les mêmes proportions, et ne varie pas
dans sa forme. Sa queue, grosse et courte, est plantée dans un enfoncement
considérable, uni en son bord; l'oeil est également très-cnfoncé,
et entouré de petites côtes qui selèvent à peine jusqu'au bord de
rcnfoncemeni.
La peau est épaisse, d'abord assez blanche, marquée de points gris peu
nombreux, et passe au jaune clair en mûrissant : elle se lave quelquefois
de rouge du côté du soleil, et se détache aisément de la cliair.
Celle-ci est blanche, tendre, grenue, sans saveur, et devient promptcment
cotonneuse.
L'eau est en très-petite quaniitê, et à peine acidulée.
Les pépins sont courts, bien nourris, couleur de marron, et contenus
dans de grandes loges.
Cette belle pomme commence à mûrir en novembre, et se conserve
jusqu'à la mi-janvier ; il est fâcheux que sa qualité ne réponde pas à sa
beauté.
s a