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 multiplie  par  marcottes  en  en  établissanl  quelques-uns  en  Mères.  Celui  
 de  Byzance  fructifie  plus  jeune  que  l'autre,  probablement  parce  qu'il a  
 été  plus  multiplié  de  boutures j  car  on  sait  qu'un  arbre  venu  de  cette  
 manière, fleurit cl  fructifie  naturellement  plus  tôt  que  celui  venu  de  
 graine.  
 Les fleurs  mâles  du  noisetier  de  Byzance  sont  visibles  dès  le  mois  
 d'août  de  l'année  qui  précède  leur  épanouissement :  c'est  cette  grande  
 précocité,  par  rapport à  notre  climat,  qui  fait  qu'elles  sont  souvent  détruites  
 par  les  gelées  du  printems.  
 11  est  bien à  désirer  que  ces  deux  beaux  arbres  soient  plus  multipliés  
 sur  le  sol  de  la  France :  la  grande  hauteur  qu'ils  acquièrent,  le  
 premier  surtout,  les  qualités  de  leur  bois  pour  la  construction  civile  et  
 navale,  la  facilité  et  la  promptitude  avec  lesquelles  ils  croissent  dans  
 tous  les  terrains  qui  ne  sont  pas  décidément  arides,  réclament  en  leur  
 f a v e u r ,  ou  plutôt  sont  des  garans  des  services  que  la  société  peut  en  
 retirer.  
 On  remarque  au  bas  de  la  gravure  la  forme  d'un  bouton  et  celle  
 d'un  fruit  de  grandeur  naturelle.  
 T R A I T E  D E S  A R B R E S  F R U I T I E R S.  
 c h a t a i g n i e r .  
 CASTANEA.  
 GENRE  de  la  famille  des  Cupulifères {Blck.),  composé  d'arbres à  feuilles  
 simples, à fleurs  disposées  eu  chatons5  les  hermaphrodites à  la  base,  et  
 les  mâles  dans  la  partie  supérieure.  
 MALE :  calice  profondément  divisé  en  cinq  ou  six  découpures,  obtuses,  
 soyeuses  et  concaves 5 il  contient  dix à  douze  étamines  ( i 5 à  2 0 ,  Linn.),  
 à filet  très-long,  menu,  aplati  en  ruban,  et  dont  l'extrémité  supérieure  
 est  rabattu  dans  le  fond  du  calice  avant  l'anthèse ;  il  se  déploie  ensuite,  
 devient  droit,  tlivergent,  et  l'antlicre  qu'il  porte à  son  sommet  est  vacillante, 
   ovale,  bilobce,  biloculaire.  
 HEUMAPIIRODITE :  le  calice  est  une  cupule  arrondie,  d'une  seule  pièce,  
 mais  divisible  en  plusieurs  valves,  ouverte  et  découpée  au  sommet,  couverte  
 en  dehors  de  petites  lames  irrégulièrement  imbriquées,  renversées  
 dans  leur  partie  supérieure.  Ces  petites  lames  se  dessèchent  bientôt  et  
 sont  remplacées  par  une  grande  quantité  de  pointes  rouges  disposées  
 sur  quatre  rangs,  et  qui  étoient  déjà  apparentes  entre  les  lames.  
 Chaque  cupule  contient  de  trois à  huit  ovaires  figurés  en  bouteilles,  
 insérés  au  fond  de  la  cupule,  soyeux  en  dehors  et  eu  dedans,  évasés  
 supérieurement  en  un  petit  calice à  cinq  ou  six  divisions  ovalcs-oblougues, 
   obtuses  et  soyeuses  comme  le  reste. A  l'orifice  de  ce  calice  on  
 trouve  dix à  douze  étamines  très-petites  et  stériles;  une  moitié  est  
 opposée  aux  divisions  calichiales  et a  ses filets  de  moitié  moins  hauts j  
 l'autre  moitié  est  alterne  et a  ses filets  encore  beaucoup  plus  courts  que  
 les  premiers :  les  anthères  sont  toutes  bilobées,  jaunâtres  (rouges  selon  
 Decandolle) :  le  centre  est  occupé  par  cinq  ou  six  styles  subulés,  roides,