Le fruit est très-gros, aplati à la base et au sommet, rarement ari'ontli
à la circonférence, et ayant ordinairement un demi-diamètre plus élevé
que l'autre : ce fruit a juscp'à gS millimètres (5 pouces) de diamètre
sur 68 niillimèircs (2/. po.) de hauteur. Son oeil est verdâtre, resserré
dans une cavité étroite, peu profonde, bordée de petites côtes inégales.
La queue, grosse et courte, est placée dans un enfoncement très-évasé.
La peau est fine, très-lisse, jaune dans l'ombre, lavée du côté du soleil
de rouge, obscur et fouettée du même rouge, mais plus foncé : ces bandes
de rouge sont assez souvent plus marquées du coté de la queue que
partout ailleurs j il se forme en outre à la surface beaucoup de taches
d'un rouge brun, assez, grandes, irrégulières, et dont le centre finit par
devenir presque noir.
La chair est d'un blanc tirant un peu sur le vert, fine, très-tendre
et gi'enue; elle a une saveur particulière, que nous ne pouvons définir;
elle se tache dans le voisinage de la peau dès le mois d'août, et cependant
elle ne pourrit pas.
L'eau est légèrement acidulée et très-peu abondante.
Les loges sont fort larges, mais très-courtes et ordinairement réunies
par la disparition de l'axe central. Les pépins sont bruns, bien nourris,
assez gros.
Ce fruit a du volume et de la couleur; il peut se manger cru dès la
fia d'août, et se conserve dans la fruiterie jusqu'en janvier : il est trèspropre
à faire des compotes, comme le rambour d'été. Il tombe promptement
de l'arbre, même avant sa maturité, parce que, venant par
bouquets et ayant la queue très-couric, il se trouve gêné et pressé en
prenant le volume considérable qu'il doit acquérir.
Cne chose bien singulière, c'est que cette pomme, au lieu de transpirer
une eau à peu près simple, comme les autres fruits, dans la fruiterie,
transpire une espèce d'huile très - abondante, et qui graisse les
mains lorsqu'on la touche.